| BRÛLEMENT, subst. masc. A.− Action de brûler : 1. ... j'ai là, sous la main, un petit plateau, dont la décoration est faite d'une inscription, qui témoigne de l'importance donnée dans les pays bouddhiques au brûlement des parfums, et à la volupté, que cet embaumement factice de l'air procure à l'homme et au dieu.
E. de Goncourt, La Maison d'un artiste,1881, p. 108. − En partic. Action d'infliger le supplice du bûcher : 2. Le dernier brûlement de sorciers à Guernesey a eu lieu en 1747.
Hugo, Les Travailleurs de la mer,1866, p. 60. B.− Sensation de brûlure : 3. ... elle [Germinie] ne faisait d'autre mouvement que de poser à plat, à côté d'elle, sur l'herbe, la paume de ses mains (...) recommençant toujours à chercher la fraîcheur de la terre pour éteindre le brûlement de sa peau.
E. et J. de Goncourt, Germinie Lacerteux,1864, p. 199. 4. Non, ben vous, Monsieur, ça vous le dirait pas d'essayer mon onguent pour les cors? ... Vous avez pas de cors, mais vous avez peut-être des brûlements d'estomac.
G. Roy, Bonheur d'occasion,1945, p. 185. PRONONC. : [bʀylmɑ
̃]. [yˑ] mi-long dans Passy 1914 et Barbeau-Rodhe 1930. Pour [y:] long cf. Fér. 1768, Fér. Crit. t. 1 1787, Land. 1834, Gattel 1841, Nod. 1844 qui transcrivent [ə] muet; cf. aussi DG en poésie. ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1120 bruillement « combustion, embrasement » (Psautier Cambridge, XLVII, 7 dans Gdf. Compl.); 1587 bruslement (La Noue, Disc. polit. et milit., p. 699 dans Gdf. Compl.), considéré comme peu usité par Fér. Crit. 1787; 2. 1837 « sensation de brûlure » (Scribe, La Camaraderie, V, 5, p. 332).
Dér. de brûler* étymol. 1 et 2; suff. -ment1*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 17. |