| BROUSSIN1, subst. masc. SYLVIC. Excroissance ligneuse se développant sur le tronc ou les branches d'un arbre et dont les coupes formant de petites taches arrondies et foncées sont utilisées en ébénisterie. Broussin d'érable, d'orme, de bois : ... les arbres fruitiers sont fréquemment porteurs d'excroissances que les botanistes dénomment loupes ou broussins.
Roussy ds F. Widal, P.-J. Teissier, G.-H. Roger, Nouv. traité de méd.,fasc. 5, 1920-24, p. 617). Rem. Attesté dans la plupart des dict. généraux. Prononc. : [bʀusε
̃]. Étymol. et Hist. xiiies. broissin (Du Prestre et de la Dame dans Fabliaux, éd. A. De Montaiglon et G. Raynaud, t. 2, 238, 123 dans T.-L.); 1397, id. (Invent. de P. Podebor, A. Aube, S. Etienne, 6, G 1905 dans Gdf. Compl.); 1562 broussin (Du Pinet, Pline, XVI, 16, ibid.). Peut-être dér. de brosse* étymol. 1 (FEW t. 1, p. 572b); l'hyp. d'une dér. de l'a. fr. bruis « excroissance de l'érable » (xiiies. dans Gay) cf. FEW t. 1, p. 558, note 1, s.v. gaul. brūcus, satisfaisante du point de vue sém. (si l'on admet l'étymon brūscum « nœud de l'érable »), fait difficulté pour le passage -ui- > -oi-; cependant on pourrait le rapprocher de l'alternance que l'on rencontre dans buisson*/ boisson ou buis*/bois dès l'a. fr. BBG. − Hubschmid (J.). Bezeichnungen für Erika und andere Sträucher, Gestrüpp und Auswüchse. Vox rom. 1968, t. 27, p. 351. |