| BROUILLEMENT, subst. masc. A.− Action de brouiller*; état de ce qui est brouillé*. Brouillements féeriques de couleurs (E. de Goncourt, La Maison d'un artiste,1881, p. 188): 1. On entend un brouillement de cris d'essieux, de voix, de disputes, d'ordres qui se heurtent, et le grand bruit d'océan de la pluie.
Barbusse, Le Feu,1916, p. 334. − Pathol. Trouble intestinal, borborygme. B.− Action de se brouiller* : 2. ... il [Bernadotte] contribua, par des conversations animées et par l'ascendant qu'il exerçait sur les esprits, à ces brouillements qui amenèrent Moreau devant une cour de justice.
Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 2, 1848, p. 410. Prononc. : [bʀujmɑ
̃]. Étymol. et Hist. 1419, 10 mars brullemens « action de mettre en désordre » (Appoint., Bretigny, XLIV, fo200 ro, B.N. dans Gdf. Compl.); 1573 brouillement (Baïf, L'Eunuque, V, 2 dans Hug.); Fur. 1690 note ,,ce mot est fort peu en usage``; Ac. 1740 ,,Il n'a gueres d'usage qu'en certaines phrases comme le brouillement des couleurs``; repris au xixes. Dér. de brouiller*; suff. -ment1*. Fréq. abs. littér. : 3. BBG. − Lew. 1960, passim. |