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BROUETTE, subst. fém.
A.− Vx. Véhicule à deux roues et à deux brancards qui servait au transport des personnes :
1. L'usage des voitures de place est d'une utilité si généralement reconnue, qu'on est tout étonné d'apprendre qu'il ne date que du commencement du dernier siècle, et qu'avant cette époque on ne se servait que de brouettes ou de chaises à porteurs. Jouy, L'Hermite de la Chaussée d'Antin,t. 1, 1811, p. 73.
B.− Courant
1. Véhicule à une roue et à deux brancards servant au transport des matériaux. Pousser, tirer, traîner une brouette :
2. À la bibliothèque de Saint-Dié (Vosges), il y a un missel (...) du quinzième siècle. Une de ses miniatures représente une brouette, une vraie brouette, avec sa roue, ses deux supports, son double levier... Ainsi donc, cet instrument de travail, dont tous les traités de mécanique placent l'invention en 1640, et font honneur à Pascal est connu et employé dans les Vosges depuis 500 ans. Barrès, Mes cahiers,t. 4, 1905-06, p. 149.
Vieilli, fam. [La brouette représentant les travaux forcés p. ex. pour les terrassements] Être condamné à la brouette.
P. métaph. :
3. Mais je savais aussi qu'il fallait nous défendre, et qu'on ne pouvait pas envoyer des nobles à notre place; qu'il fallait nous en mêler nous-mêmes, ou traîner la brouette dans tous les siècles. Erckmann-Chatrian, Histoire d'un paysan,t. 1, 1870, p. 491.
Vieilli, fam. Cuir de brouette. Bois. Une paire de bottes en cuir de brouette (Pourrat, Gaspard des Montagnes, À la belle bergère, 1925, p. 92).
P. méton., fam. Brouettée. Deux brouettes de charbon (Hamp, Marée fraîche,1908, p. 94).
2. Fam. Véhicule qui avance péniblement. Ce train n'est qu'une brouette.
PRONONC. : [bʀuεt].
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1202, mai, Capi (Somme) brouete « petite charrette à une ou deux roues » (Enquête faite à Capi touchant le péage de Bapaume dans M. Tailliar, Recueil d'actes des XIIeet XIIIes. en lang. rom. wallonne du nord de la France, Douai, 1849, p. 20); 1329 prob. munie de brancards (Invent. de Mad. Ysab. de Mirande, A. Vienne dans Gdf. Compl.); 1379 servant à véhiculer des marchandises (A.N. JJ 115, fo142 ro, ibid.); 2. 1690 « sorte de chaise à porteur » (Fur.); 3. 1690 (Fur. : [on appelle ironiquement broüettes] les carrosses mal propres & mal attelez); 1718 (Ac. : On dit par raillerie d'Un mechant petit carrosse, que C'est une broüette). Dimin. en -ette* d'un a. fr. *beroue, issu du b. lat. birota « véhicule à deux roues » (Code Théodosien, 8, 5, 9 dans TLL s.v., 1005, 18) lui-même issu par ell. de birota carruca, rheda.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 258. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 204, b) 365; xxes. : a) 558, b) 391.
BBG. − Duch. 1967, § 64. − Goug. Lang. pop. 1929, p. 34. − Goug. Mots t. 1 1962, p. 204. − Rigaud (A.). Calculs approximatifs. Déf. Lang. fr. 1968, no42, p. 14. − Robert (I.). De l'infarctus au fromage, ou savons-nous lire? Déf. Lang. fr. 1967, no39, p. 16.