| BROCARD1, subst. masc. Gén. au plur. Railleries écrites ou orales souvent mordantes. Lancer, jeter, décocher des brocards; couvrir qqn de brocards : ... Tout le monde factice
Qu'ils fréquentent, rivaux de plume et de coulisse,
Est d'abord le sujet de leurs lazzis mordants;
...
Sans réponse pourtant ces venimeux discours
Et ces méchants brocards ne restent pas toujours :
Il arrive parfois qu'un homme de courage
Se lève et, l'arme en main, réprime leur verbiage
En leur flanquant sans art quelque coup bien planté
Qui remet les rieurs soudain du bon côté.
Barbier, Satires,Nos raffinés, 1865, p. 110. Prononc. et Orth. : [bʀ
ɔka:ʀ]. Homon. et homogr. brocard2; brocart. Étymol. et Hist. 1373-77 brocart (Gace de La Buigne, Roman des Déduis, éd. Ake Blomqvist, 2794); xves. brocard (Patelin, 533 dans Gdf. Compl.). Dér. du m. fr. broquer « dire des paroles piquantes » attesté en 1440-42 (Lefranc, Champ. des dam., Ars. 3121, fo126b dans Gdf., s.v. brochier), forme normanno-pic. de brocher*; suff. augm. -ard* (Nyrop III, § 355, 3). Fréq. abs. littér. : 29. BBG. − Sain. Sources t. 1 1972 [1925], p. 315; t. 2 1972 [1925], p. 362. − Spargo (J. W.). The Etymology and early evolution of brocard*. Speculum. 1948, t. 23, pp. 472-476. − Spitzer (L.). Lat. médiév. brocard, fr. brocard. Mod. Lang. Notes 1955, t. 70, pp. 501-506. |