| BRISE-TOUT, subst. masc. Fam. Enfant ou personne maladroite qui casse tout ce qu'elle touche : On me charge des soins du ménage. (...) mais j'ai la main malheureuse, je casse de temps en temps une écuelle, un verre. Ma mère crie (...) que nous serons bientôt sur la paille, si ce brise-tout ne se corrige pas.
J. Vallès, Jacques Vingtras,L'Enfant, 1879, p. 122. Rem. 1. Pt Rob. atteste un emploi adj. en constr. d'attribut. Elle est brise-tout. 2. On rencontre également brise-fer enregistré par certains dict. « Personne au tempérament violent qui casse tout ce qu'elle touche ». Empl. au fig. chez Hugo : Ce brise-fer de Courfeyrac ne respectait rien (Les Misérables, t. 1, 1862, p. 843). PRONONC. ET ORTH. − 1. Forme phon. : [bʀiztu]. 2. Forme graph. − Au plur. des brise-tout. ÉTYMOL. ET HIST. − 1364 anthropon. (A. Berty, Topogr. hist. du vieux Paris, région du Louvre et des Tuileries, I, 183 dans Fr. mod., t. 23, p. 58 : Guillaume Brisetout, verrier); 1666 fig. (Furetière, Roman bourgeois, éd. Jannet, 71, ibid. : Qui amène ici ce ruine-maisons, ce brise-tout?); cf. 1807 (Michel, Dict. des expressions vicieuses, ibid., t. 13, p. 116).
Composé de la forme verbale brise (briser* étymol. 1) et de tout*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 4. |