| BRIQUETER1, verbe trans. A.− [P. réf. à l'objet brique] 1. Paver de briques. Rem. Attesté dans Besch. 1845, Guérin 1892, Quillet 1965 et Lar. 19e, Lar. Lang. fr. − P. métaph. Un excellent ecclésiastique, pavé et briqueté des plus évangéliques intentions (Bloy, Le Désespéré,1886, p. 233). 2. P. anal. Enduire une surface d'ocre et la quadriller de lignes claires pour lui donner l'apparence d'une construction de briques. Briqueter un mur (Ac. 1835-1932) : 1. Un philanthrope chassé d'Angleterre avait bâti cette bijouterie architecturale, construit la serre, dessiné le jardin, verni les portes, briqueté les communs, verdi les fenêtres...
Balzac, La Fausse maîtresse,1841, p. 10. B.− [P. réf. à la couleur brique] Rare, PEINT. Colorer d'une nuance ou d'une teinte brique : 2. ... ce qu'il importe de remarquer, c'est le brillant de ce rouge; loin de briqueter les jaunes, il les dore véritablement...
E. Chevreuil, De la loi du contraste simultané des couleurs,1839, p. 298. PRONONC. ET ORTH. − 1. Forme phon. : [bʀikte]. 2. Forme graph. − Fait partie des verbes qui doublent la consonne devant [ə] muet : je briquette, je briquetterai(s). ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1418 « construire en briques » (Michel Tuscap, 4eSomme des mises, A. Tournai dans Gdf. Compl.); 2. 1676 briqueté part. passé adj. (Félibien Dict., p. 503); 3. 1752 p. anal. briqueté adj. « rougeâtre comme la brique » (Trév.).
Dér. de brique* étymol. 2; dés. -er avec intercalation de la consonne t. |