| BRIGANDAGE, subst. masc. Vol, pillage à main armée commis généralement dans les campagnes. Combattre, réprimer le brigandage; actes de brigandage. Des bandes armées, les grandes compagnies, se livraient au brigandage (Bainville, Histoire de France, t. 1, 1924, p. 98):1. Vers ce temps, on commença de parler beaucoup d'une bande de brigands qui s'organisait dans les monts Lepini. Le brigandage n'a jamais été sérieusement extirpé dans le voisinage de Rome. Il manque de chefs parfois, mais quand un chef se présente il est rare qu'il lui manque une bande.
A. Dumas Père, Le Comte de Monte-Cristo,t. 1, 1846, p. 437. 2. ... nous l'avons sauvé de la vengeance juste, mais un peu vive des Anglais, en 1850, dans l'affaire Pacifico; nous avons arrangé, en 1853, l'affaire King avec les États-Unis. Il [Otton de Bavière] nous a récompensés de tout en organisant le brigandage contre nos alliés et la piraterie contre nos flottes.
About, La Grèce contemporaine,1854, p. 349. − P. ext. Acte malhonnête, vol de grande envergure. Le brigandage des gens d'affaires (Marat, Les Pamphlets, Offrande à la Patrie, 1798, p. 5).L'argent maudit, ramassé dans la boue et dans le sang du brigandage financier (Zola, L'Argent,1891, p. 391): 3. − « La conquête du Maroc », trancha Studler, « ça n'est pas autre chose qu'une « affaire »; une « combine » de vaste envergure!... et ceux qui vont se faire tuer là-bas sont des dupes! Ils ne se doutent pas un instant que c'est à un brigandage qu'ils font le sacrifice de leur peau! »
R. Martin du Gard, Les Thibault,L'Été 1914, 1936, p. 341. Rem. On rencontre dans la docum. briganderie, subst. fém. Synon. vieilli et rare de brigandage. La révolte et les briganderies ne sont pas de l'équipage d'Apollo (Hugo, Notre-Dame de Paris, 1832, p. 504). 1reattest. 1534 (Rabelais, Gargantua, 46 dans Hug.), 1611 (Cotgr.); dér. de brigand*, suff. -erie*. PRONONC. : [bʀigɑ
̃da:ʒ]. ÉTYMOL. ET HIST. − Brigandage 1410 (Cartulaire de l'ancienne Estaple de Bruges dans L. Gilliodts van Severen, Recueil de doc. concernant le commerce intérieur et maritime, I, 476 dans Quem.).
Dér. de brigand*; suff. -age*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 185. |