| BRIF(F)E,(BRIFE, BRIFFE) subst. fém. A.− Vieilli, pop. Gros morceau de pain. Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du xixeet du xxes. à partir de Ac. 1798; v. aussi B. Gelval (Sept fables, en arg. 1945, p. 5) : Pour la briff' sous glaze [pain et saucisson], c'était pas du chiqué; / Mais pour se l'attriquer, c'était plus durillon. − Par suite. La nourriture, le repas. L'heure de la briffe; aller, passer à (la) briffe. Synon. arg. bouffe.Ils n'échangèrent plus une parole tant que dura la briffe (Huysmans, Les Sœurs Vatard,1879, p. 186). Rem. On dit aussi, aller chez brif(f)mann pour passer à briffe (cf. Esn. 1966, s.v. briffe). [Le statuaire :] allons chez Brifmann croustiller un petit déjeuner au vin de Médoc (G. d'Esparbès, Printemps, 1906, p. 43). B.− P. ext. Grand appétit. − Spéc., vx. Redoublement d'appétit du ver à soie à l'approche de la mue. Rem. Sens attestés dans les dict. gén. de Ac. Compl. 1842 à Lar. 20e. PRONONC. ET ORTH. − 1. Forme phon. − Seule transcr. dans Littré : bri-f'. 2. Forme graph. − La majorité des dict. écrit brife avec un seul f. Nouv. Lar. ill. et Lar. 20esignalent cependant : ,,L'argot écrit briffe, briffer``. Lar. encyclop. admet comme vedette brife ou briffe, brifer ou briffer. Pour Brifmann, cf. G. d'Esparbès, Printemps, 1906, p. 43; pour briffmànn, cf. Bruant 1901, p. 304. ÉTYMOL. ET HIST. − 1798 brife (Ac. : Brife. Gros morceau de pain. Il est populaire); 1880 passer chez briffe « manger » (Larch. Suppl., p. 933).
Déverbal de brif(f)er*. |