| BRIDON, subst. masc. Bride légère à mors articulé, employée soit avec la bride ordinaire, soit indépendamment d'elle. Mener un cheval en bridon, avec un bridon, avec le bridon (Ac. 1835-78). Ribera (...) Laisse à l'abandon Errer distraitement la bride et le bridon (Heredia, Les Trophées,1893, p. 195).Frédéric tirait sur le bridon (Châteaubriant, M. des Lourdines,1911, p. 234).♦ Scier du bridon. ,,Tirer alternativement sur l'une et l'autre rêne du bridon pour le faire sentir plus fortement au cheval`` (DG). Rem. Attesté dans la plupart des dictionnaires. − P. métaph. : ... le moral, je sais le tenir en bride; au besoin j'aurais le bridon, et votre majesté m'a donné des éperons qui seraient une dernière et victorieuse ressource.
Las Cases, Le Mémorial de Sainte-Hélène,t. 1, 1823, p. 367. Rem. On rencontre dans la docum. le dér. bridonner, verbe. Passer le bridon à un cheval. Faut pas des mois et des années pour bridonner quatre chevaux (Courteline, Le Train de 8 h 47, 1888, VII, p. 78). Prononc. : [bʀidɔ
̃]. Étymol. et Hist. 1611 « bride à mors brisé et sans branche » (Cotgr.). Dér. de bride*; suff. -on*. Fréq. abs. littér. : 15. |