| BRÉTAILLER, verbe intrans. Peu usité, fam. Tirer l'épée à tout propos; fréquenter assidûment les salles d'armes. Synon. ferrailler :... si le marin anglais avait absolument besoin de bretailler, il allait neutraliser quelques toises sur la plage, et y envoyer un des bravaches de l'armée; que là, le fou de commodore pourrait débarquer, et s'en donner à cœur joie.
Las Cases, Le Mémorial de Sainte-Hélène,t. 1, 1823, p. 129. PRONONC. ET ORTH. : [bʀ
ətɑje], (je) bretaille [bʀ
ətɑ:j]. Seule transcr. mod. dans Pt Lar. 1968 qui écrit bretailler. [λ] mouillée dans Fér. 1768, Fér. Crit. t. 1 1787, Gattel 1841, Nod. 1844 et Littré; yod dans Land. 1834 et DG. Cf. aussi -aille. Brétailler et brétailleur, orthographe de la majorité des dict. (Ac. 1798, 1835, 1878 et 1932; Littré, Guérin 1892; Nouv. Lar. ill., Lar. 20e; DG et Rob.). Ils sont écrits sans accent dans Besch. 1845, Lar. 19e, Lar. encyclop. (et Pt Lar. 1968). ÉTYMOL. ET HIST. − 1752 (Trév.).
Dér. de brette*; suff. -ailler*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 1. DÉR. Brétailleur, subst. masc. et adj.,rare. (Celui) qui bretaille. Synon. ferrailleur, sabreur.Ils sont horriblement brétailleurs (A. Dumas Père, Halifax,1842, prol., p. 5).− Dernière transcr. dans DG : bré-tà-yeur. Pour [λ] mouillée et pour la graph. cf. brétailler. − 1reattest. 1752 (Trév.), dér. de brétailler, suff. -eur2*. |