| BRAVERIE, subst. fém. A.− Vx. Beauté des habits, élégance vestimentaire (d'une personne). Je paraissais déguenillé au milieu des enfants, fiers de leurs habits neufs et de leur braverie (Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 1, 1848, p. 46). − [En parlant de la manière de s'habiller, des vêtements que l'on met] Synon. recherche, raffinement.Leurs ajustements affectaient une braverie mignarde et galante (T. Gautier, Le Capitaine Fracasse,1863, p. 314). − Au plur. Braveries. Synon. parures, bijoux.J'avais quelques bijoux, inutiles richesses. (...) D'ailleurs, je ne mettais jamais ces braveries (Coppée, Severo Torelli,1883, p. 178). B.− Bravoure ostentatoire. Toute cette braverie n'était que surface (Toulet, Mon amie Nane,1905, p. 201). − Rare. Synon. de assurance, audace.Il y a mis [dans des vers] une vigueur, une fierté, une gronderie, une braverie, une conscience de ce qu'il était (Sainte-Beuve, Nouveaux lundis,t. 13, 1863-69, p. 413). Rem. Attesté dans tous les dict. des xixeet xxes. mis à part Ac. 1932, Dub., Pt Rob. PRONONC. − Dernière transcr. dans DG : bràv'-ri; en vers, brà-ve-ri. ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1541 « bravade, défi » (G. de Selve, Huict Vies de Plutarque, Coriolan, 86 vodans Hug.), seulement au xvies.; 2. 1542-59 « ostentation » (Amyot, Camille, 7, ibid.); d'où spéc. 3. av. 1555 « parure » (Tahureau, 1erDial. du Democritic, p. 16, ibid. : ses habits, pompes et braveries), réputé ,,vx`` dep. Ac. 1798; 4. 1542-59 « audace, témérité » (Amyot, Paul Emile, 27, ibid. : la braverie insolente de la jeunesse).
Dér. du rad. de braver*; suff. -erie*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 11. BBG. − Goug. Mots t. 1 1962, p. 118. − Rupp. 1915, p. 45. |