| BRAVEMENT, adv. A.− Vieilli et fam. Synon. de bien.Elles sont (...) bravement mises (Balzac, Le Père Goriot,1835, p. 150);je me suis embêté (...) assez bravement (Flaubert, Correspondance,1855, p. 70). B.− D'une manière brave, sans craindre les dangers ou les entreprises difficiles. 1. En brave, d'une manière courageuse. Prendre son parti bravement ... ceux qui savent prendre bravement leur parti de la vie (Maupassant, Contes et nouvelles, t. 2, Vieux objets,1882, p. 1222);[ils] étaient morts bravement (G. Leroux, Rouletabille chez le tsar,1912, p. 153). 2. D'une manière décidée, nette. Il répond bravement, carrément (E. et J. de Goncourt, Journal,1865, p. 186). − Spéc., LITT. et PEINT. [Ils] sont bravement griffonnés et traités avec un faire plus large (E. de Goncourt, La Maison d'un artiste,1881, p. 116). C.− D'une manière honnête, loyale; simple. Vivre honnêtement, bravement (P. Bourget, Cosmopolis,1893, p. 28). − P. iron. Gentiment. Le convoi parti à quatre heures et demie du faubourg St-Denis arrivait bravement à dix heures du soir à l'Isle-Adam (Balzac, Un Début dans la vie,1842, p. 310). PRONONC. : [bʀavmɑ
̃]. ÉTYMOL. ET HIST. − 1465 « de manière courageuse » (Docum. hist. inéd., 3, 491, éd. Champollion-Figeac dans Quem.).
Dér. de brave*; suff. -ment2*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 348. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 373, b) 722; xxes. : a) 749, b) 323. BBG. − Rupp. 1915, p. 45. − Wind 1928, p. 184, 206. |