| BRANLANT, ANTE, part. prés., adj. et subst. I.− Part. prés. de branler*. II.− Adjectif A.− Qui branle; instable, bringuebalant. Des tables de marbre branlantes (Maupassant, Contes et nouvelles, t. 1, La Maison Tellier,1881, p. 1179);la lourde résonance de nos pas dans l'escalier branlant ne troublait qu'un silence sans secret (Abellio, Heureux les pacifiques,1946, p. 101): 1. ... sa tête branlante avait le même hochement, triste, le même geste de dénégation habituel, comme pour dire qu'elle ne comprenait pas cette mort, ...
Moselly, Terres lorraines,1907, p. 289. − P. métaph., proverbe. C'est un château branlant. [En parlant de qqn ou de qqc.] Mal assuré. B.− Au fig. 1. [Qualifie un nom abstr.] Chancelant, mal assuré. Des vérités branlantes (Gilson, L'Esprit de la philos. médiév.,1931, p. 34).Un régime branlant. − Emploi subst. sing. (neutre). Caractère de ce qui branle; incertitude ou faiblesse : 2. ... tout le branlant de leurs hypothèses... Ah! je le sais bien!
Malègue, Augustin,t. 1, 1933, p. 314. 2. [Qualifie une pers.] a) Indécis, irrésolu : 3. La pauvre vieille, en marmottant toujours des menaces, s'en allait, tout émue, toute branlante, emportant par la queue, comme un lapin, ce chat mort.
Loti, Pêcheur d'Islande,1886, p. 220. 4. Nous suivions très lentement le corbillard à cause des anciens amis du mort, tardifs et branlants; ...
Pesquidoux, Le Livre de raison,1932, p. 245. b) Sur le point de chuter : 5. Il est juste d'ajouter qu'un fléau terrible, la grêle, accéléra leur ruine. Déjà branlants, leurs vignes furent hachées quatre ans de suite.
Pesquidoux, Le Livre de raison,1928, p. 178. III.− Subst. fém., arg. Dents. Se mettre un croûton sous les branlantes (Lar. encyclop.). Sonnette (Esn. 1966). PRONONC. : [bʀ
ɑ
̃lɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. STAT. − Fréq. abs. littér. : 255. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 164, b) 388; xxes. : a) 586, b) 382. BBG. − Sain. Arg. 1972 [1907], p. 80. |