| BRACONNAGE, subst. masc. Action de braconner; chasse furtive du gibier, du poisson. Délit de braconnage; interdire, réprimer le braconnage : 1. ... et ils se mirent à défendre le braconnage : on sait d'abord que les lapins rongent les jeunes pousses, les lièvres abîment les céréales, sauf la bécasse peut-être...
Flaubert, Bouvard et Pécuchet,t. 2, 1880, p. 178. 2. Souvent ainsi les villageois d'alentour s'entendaient avec moi pour de grandes parties de braconnage : pêches à la main, la nuit, pêches aux éperviers prohibés...
Alain-Fournier, Le Grand Meaulnes,1913, p. 359. − Au fig. : 3. Lucienne goûtait à Claquebue une détente agréable. À la maison, ou chez les demoiselles Hermeline, l'exploration des mystères réservés était un braconnage difficile.
Aymé, La Jument verte,1933, p. 213. Rem. Lar. Lang. fr. enregistre braconne, subst. fém. dér. pop. dial. de braconner. Synon. de braconnage. Aller à la braconne, partir en braconne. PRONONC. : [bʀakɔna:ʒ]. ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1228 dr. médiév. « droit du seigneur sur les filles de ses vassaux lorsqu'elles se marient » (Reconnaiss. féod. de Jean, sire de Mareuil dans Du Cange, s.v. braconagium), très rare en a. fr.; 2. 1834 (Baudr. Chasses).
Dér. de braconner*; suff. -age*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 28. BBG. − Van der Vorst (P.). Le Braconnier. Vie Lang. 1966, pp. 613-619. − Van der Vorst (P.). Braques, braconnerie, braconnage et braconniers. R. des lang. vivantes. 1967, t. 33, pp. 246-251. |