| BOUSILLEUR, EUSE, subst. A.− MAÇONN. ,,Ouvrier qui construit en pisé`` (Plais.-Caill. 1958). B.− Pop. Ouvrier(ère) qui travaille mal, qui gâche l'ouvrage : 1. Il n'y a que moi qui travaille en modes pour vous. Mademoiselle ne l'ignore pas; et, quand elle m'appelle bousilleuse, je puis bien lui dire que je suis sa cousine.
Leclercq, Proverbes dramatiques,Le Mariage manqué ou On attrape plus de mouches avec du miel qu'avec du vinaigre, 1835, p. 83. − Au fig. : 2. J'ai eu le plus grand plaisir à lire dans la N.R.F. ce que vous dites de Gautier. Il était temps que ce médiocre bousilleur, ce « styliste » de feuilleton fût remis à sa place.
Claudel, Correspondance[avec A. Gide], 1899-1926, p. 186. PRONONC. : [buzijœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Pour [λ] mouillé et yod à la finale, cf. bousillage. ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1480 bouzilleur « ouvrier qui s'occupe du torchis » (Comptes de l'hôtel des rois de Fr., 394 − Douet-d'Arcq − dans Quem.), graphie attestée jusqu'en 1491 dans Gay.; 1611 bousiller (Cotgr.), attest. isolée; 1690 bousilleur (Fur.); 2. 1690 bousilleur (Fur. : Bousilleur [...] On le dit aussi des mauvais Maçons de la ville, & des mauvais ouvriers qui gâtent quelque besogne).
Dér. du rad. de bousiller* malgré l'hiatus chronol.; suff. -eur2*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 2. BBG. − Quem. 2es. t. 1 1970, p. 8. |