| BOUSILLAGE, subst. masc. A.− MAÇONN. Mortier composé de chaume et de terre détrempée utilisé notamment pour la construction des murs de clôture. Cf. torchis.Une vieille cour entourée de hautes bâtisses en bousillage (Erckmann-Chatrian, Le Conscrit de 1813,1864, p. 153). B.− P. anal., fam., péj. Ouvrage bâclé, fait trop rapidement et sans soin. Si vous employez les mêmes ouvrières, elles ne feront encore que du bousillage (Leclercq, Proverbes dramatiques,Le Mariage manqué ou On attrape plus de mouches avec du miel qu'avec du vinaigre, 1835, p. 82). C.− P. hyperb., pop. Massacre, destruction. PRONONC. : [buzija:z]. [λ] mouillé pour la finale dans Fér. 1768, Fér. Crit. t. 1 1787, Gattel 1841, Nod. 1844, Fél. 1851 et Littré; yod dans Land. 1834 et DG. ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1521 bouzillage « torchis » (Cptes de Chenonceaux, Arch. de Tours, Nouv. Arch. de l'art franc. 1872, p. 151 dans Gay), usage plus fréquent de la graphie bousillage 1690, Fur.; 2. av. 1720 « ouvrage mal fait » (P.-D. Huet, Mots tirés de ses manuscrits d'apr. Fr. mod., t. 14, p. 288); 1740 (Ac. : On dit figur. De tout ouvrage mal fait, que C'est du bousillage); 3. av. 1919 bouzillage « destruction, massacre » (Icart dans Esn. Poilu); 1936 bousillage (P. Morand, Les Extravagants, p. 35).
Dér. du rad. de bousiller*; suff. -age*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 4. |