| BOURGEONNEMENT, subst. masc. A.− BOT. Formation de bourgeons*. La vie d'une plante comprend différentes phases, germination, bourgeonnement, feuillaison, floraison, fructification, maturation (Ch. Maurain, La Météor. et ses applications,1950, p. 211). − P. métaph. [En parlant d'un phénomène moral ou intellectuel] Première manifestation ou premier développement : ... c'est précisément à l'heure où de pauvres et raides formes, partout prises dans la gangue du dogme le plus arrêté, apparaissent timidement sur les profils jusqu'alors à peu près nus des temples, que saint Bernard anathématise le bourgeonnement encore bien maigre et bien confus de la croyance populaire qui va submerger l'édifice et du même coup le soulever : ...
É. Faure, L'Esprit des formes,1927, p. 235. B.− P. anal. − BIOL. Mode de reproduction par voie asexuée de certains organismes animaux ou végétaux inférieurs. Chez les éponges hexactinellides, la reproduction paraît se faire surtout par voie de bourgeonnement (J.-M. Pérès, La Vie dans l'océan,1966, p. 157). − MÉD. Formation et développement de bourgeons* charnus à la surface d'une plaie. Ses lèvres de la plaie restent molles sans bourgeonnement réparateur (E. Garcin, Guide vétér.,1944, p. 39). Prononc. : [buʀ
ʒ
ɔnmɑ
̃]. Étymol. ET HIST. − 1600 bot. (O. de Serres, Théâtre d'agriculture, VI, 26 dans Hug.) − 1611, Cotgr.; à nouv. dans Trév. 1771 qui note ,,je ne trouve ce mot dans aucun Dictionnaire. Pourquoi cela? L'usage l'a adopté; et s'il n'étoit pas reçu, il faudroit le recevoir, parce qu'il est nécessaire.``
Dér. de bourgeonner*; suff. -ment1*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 28. |