| BOURBON(N)IEN, IENNE,(BOURBONIEN, BOURBONNIEN) adj. et subst. A.− Emploi adj. 1. [S'applique à un inanimé abstr. ou concr.] Qui est propre à la famille des Bourbons, qui a rapport à elle, qui l'évoque. La restauration bourbonienne; les cuivres ardents et les éclats bourboniens de la musique militaire (Balzac, Le Lys dans la vallée,1836, p. 23). ♦ Nez bourbonien (cf. nez bourbon). Le sculpteur, avec son nez bourbonien, malgré sa lippe et sa crête de cheveux, ressemblait à Washington (Malraux, L'Espoir,1937, p. 468). 2. [S'applique à une pers.] Qui est attaché à la dynastie, à la cause des Bourbons. Tous les hommes monarchiques et bourbonniens se réunissent (...) sur le système de gouvernement (Maine de Biran, Journal,1824, p. 214). B.− Emploi subst. Partisan des Bourbons. Quand (...) il eut tout à fait perdu son ancienne peau de bourbonien et d'ultra (Hugo, Les Misérables,t. 1, 1862, p. 757). Prononc. ET ORTH. : [buʀbɔnjε
̃], fém. [-njεn]. Ac. Compl. 1842 écrit le mot avec un n (cf. aussi Gattel 1841, Littré, Guérin 1892, Pt Lar. 1906, Rob., Quillet 1965). Besch. 1845 l'écrit avec 2 n. Lar. 19e, Lar. 20eadmettent bourbonien ou bourbonnien. Étymol. ET HIST. − 1559 adj. (O. de Magny, Odes, éd. 1876, I, 13 dans R. du XVIes., t. 8, p. 258), attest. isolée; repris au xixes. 1814, 28 mars subst. (Constant, Journaux intimes, p. 400); 1824 adj., supra.
Dér. de bourbon1* étymol. I; suff. -ien*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 27. BBG. − Dub. Pol. 1962, p. 32, 175. |