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BOULINER, verbe.
I.− Emploi trans. Haler la bouline.
II.− Emploi intrans. Aller à la bouline, recevoir le vent de côté :
Pendant la journée du 18 décembre, le yacht, qui boulinait comme un vrai clipper sous sa voilure entièrement déployée, rasa le rivage de la baie Encounter. Verne, Les Enfants du capitaine Grant,t. 2, 1868, p. 62.
Prononc. : [buline]. Étymol. et Hist. 1. 1611 boliner mar. « naviguer avec un vent de biais » (Cotgr.); 1621 (Binet, Essay des merveilles de nature et des plus nobles artifices, 59 d'apr. Arveiller dans Fr. mod., t. 25, p. 306); 2. 1798 aller en boulinant « marcher en piétinant » (Ac.); d'où 1867 bouliner (Lar. 19e); 3. 1835 id. « haler au moyen de la bouline » (Ac.). Dénominatif de bouline*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 2.
DÉR.
Boulinage, subst. masc.Action d'aller à la bouline, les boulines halées le plus près possible. − Seule transcr. dans Littré : bou-li-na-j'. − 1reattest. 1645 (Oudin, Dict. fr. esp. d'apr. Jal2); dér. de bouliner, suff. -age*.
BBG. − Dauzat Ling. fr. 1946, p. 270. − Millepierres (F.). Mots venus de la mer. Vie Lang. 1961, p. 22. − Sain. Arg. 1972 [1907], p. 121.