| BOULEVERSANT, ANTE, part. prés. et adj. I.− Part. prés. de bouleverser*. II.− Adj. (tantôt péj., tantôt laudatif). Qui agite, qui trouble, qui émeut profondément : 1. Je me rappellerai toujours ce dimanche 22 juin où une nouvelle bouleversante nous accueillit à notre réveil : l'URSS et l'Allemagne étaient en guerre!
Ambrière, Les Grandes vacances,1946, p. 119. 2. « ... Je veux vous dire, vous dire tout de suite, l'émotion profonde, essentielle, que j'ai éprouvée tandis que je l'entendais et qui se prolonge en moi, à la manière de ces rêves bouleversants dont nous ne sortons que longtemps après notre réveil et que nous n'oublions jamais tout à fait... »
P. Schaeffer, À la recherche d'une mus. concr.,1952, p. 30. SYNT. Cri, plaisir, spectacle, souvenir bouleversant; nouvelle, présence, vérité, voix bouleversante. − Emploi subst. Personne qui a un air catastrophé : 3. « ... Regarde-moi ce bouge : ça s'appelle un bar. Même les ivrognes ne parlent que de relever la France. Et les femmes! Pas une femme gaie dans le quartier, rien que des bouleversantes. »
S. de Beauvoir, Les Mandarins,1954, p. 159. Prononc. : [bulvε
ʀsɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. STAT. − Fréq. abs. littér. : 171. BBG. − Gall. 1955, p. 47, 49, 471. |