| BOULEUX, EUSE, adj. [En parlant d'un cheval] Court et trapu et par conséquent propre aux gros travaux : 1. Une bête rustaude [la jument], bouleuse, dont la longue carrière avait amorti les nerfs...
A. Arnoux, Zulma l'infidèle,1960, p. 78. − Emploi subst. Un bon bouleux. Un cheval solide et résistant. − P. ext. [En parlant d'un homme] Un bon bouleux. Un homme acharné au travail mais médiocre. − Arg. ,,Fort, qui a des muscles. Allusion à la boule que forme un vigoureux biceps`` (France 1907). ♦ Emploi subst. Un bouleux. Un homme fort : 2. Ce bonhomme de Charlet, ce bouleux en manches de chemise...
J. Richepin, Le Pavé,1883, p. 91. Prononc. − Dernière transcr. dans DG : bou-leú, fém. -leúz. Étymol. ET HIST. − 1718 en parlant d'un cheval et au fig. en parlant d'une pers. (Ac.).
Dér. de boule* (peut-être parce qu'un cheval qui avait trop travaillé finissait par peiner et ne tardait pas à être sur ses boulets*, Brunot t. 9, p. 1059, note 1); suff. -eux*; l'hyp. d'une altération de l'a. fr. bouleur « joueur de boules » devenu terme élogieux dans l'expr. un bon bouleur (EWFS2) supposerait que le mot ait d'abord été employé en parlant d'une pers. pour signifier qu'elle « fait du bon travail », mais aucune attestation ne le confirme. |