Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
BOUILLONNER, verbe.
A.− Emploi intrans.
1. [En parlant d'un liquide, d'une matière liquéfiée] Produire des bulles gazeuses par suite d'ébullition ou de mouvement :
1. ... les deux berges qui s'élevaient presque de suite en hautes collines, le vieux monastère blotti entre la rivière et le commencement de la pente, l'eau qui blanchissait, bouillonnait et se précipitait du haut en bas du grand rapide comme dans un escalier géant. Hémon, Maria Chapdelaine,1916, p. 15.
2. Au fig. Être en effervescence. Bouillonner de fureur, de colère. ,,Être agité de fureur, d'une violente colère`` (Ac. 1835-1932) :
2. Quels que pussent être les sentiments qui bouillonnaient dans mon âme, je jugeai qu'il y avait lieu de prescrire la suspension d'armes pour autant qu'on tirât encore et, tout en maintenant les positions acquises, de ne pas nous opposer aux mouvements que les troupes britanniques entreprendraient de leur côté. De Gaulle, Mémoires de guerre,1959, p. 191.
3. [En parlant d'un tissu] Présenter des plis bouffants :
3. ... la manche étoffée devra bouillonner avec excès, et même, d'abord, avec lourdeur, afin que se dégage la fragile unité de cette courbe qui ondule à peine et s'étire. Huyghe, Dialogue avec le visible,1955, p. 80.
4. [En parlant d'une publication] Avoir de nombreux invendus :
4. Les journaux bouillonnent parfois à plus de vingt pour cent de leur tirage. Dub., 1970.
B.− Emploi trans.
1. Bouillonner une robe, une étoffe, un ruban. ,,Y faire les gros plis qu'on appelle des bouillons`` (Ac. 1835, 1878).
2. Rare. Agiter (un liquide) de façon à (y) former des bouillons :
5. Agnès s'éloigne à belles brassées, bouillonnant l'eau, rapide et technicienne. Queneau, Les Enfants du limon,1938, p. 38.
PRONONC. : [bujɔne], (je) bouillonne [bujɔn]. Pour la transcr. avec [λ] mouillé cf. bouillir.
ÉTYMOL. ET HIST. − Ca 1215 (Péan Gatineau, St Martin, 1814 dans T.-L. : onc puis li sans ne boillonna); 1561 fig. (J. Grevin, Gelodacrye, p. 997 dans IGLF Litt.). Dénominatif de bouillon*; dés. -er.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 382. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 622, b) 682; xxes. : a) 572, b) 382.
BBG. − Mat. Louis-Philippe 1951, p. 107. − Rommel (A.). Die Entstehung des klassischen französischen Gartens im Spiegel der Sprache. Berlin, 1954, p. 67.