| BOUILLANT, ANTE, part. prés., adj. et subst. I.− Part. prés. de bouiller1 et 2* et de bouillir*. II.− Adj. [En relation avec bouillir*] A.− [En parlant d'un inanimé] 1. Qui bout. Eau, huile bouillante : 1. ... elles attisent les fournaises d'ambre et d'encens qui brûlent sous la coupe ardente où blanchit un vin bouillant...
Nodier, Smarra,1821, p. 57. 2. P. exagér., fam. Très chaud. Sinapisme bouillant : 2. Il se lava soigneusement tous les endroits où ça peut sentir mauvais, se mouilla les cheveux, se brossa de la main, essuya ses souliers contre le bas de son pantalon, le voilà prêt, il est maintenant devant un jus bouillant sur un zinc...
Queneau, Pierrot mon ami,1942, p. 55. − Spéc., ART CULIN. (Pâtés) bouillants, adj. ou subst. masc. plur. ,,Se disait des petits pâtés ou pâtés de hachis de volaille qui se servent tout chauds`` (Guérin 1892). B.− Fig. [En parlant d'une pers., de son comportement (sentiment, etc.)] Ardent, passionné. Le bouillant Achille; style bouillant (Lar. 19e) : 3. C'était alors un beau jeune homme, grand, mince, élancé, au cœur bouillant, aux regards de flamme, tout rempli des ardeurs de son âge, qu'excitaient encore les belliqueuses influences d'une époque éprise de gloire et de combats.
Sandeau, Mllede La Seiglière,1848, p. 16. − [Suivi d'un compl. indiquant la cause] Bouillant d'ardeur, d'impatience, de fureur. III.− Emploi subst., rare A.− [Pour désigner une pers. ou ce qui s'y rapporte] Arnauld, le naïf et le bouillant (Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 1,1840, p. 18);en ce bouillant, tout montait, se mêlait, prenait une force d'orage (Pourrat, Gaspard des Montagnes,Le Château des sept portes, 1922, p. 241).P. ell., le bouillant de l'âge. La jeunesse (Besch. 1845). B.− [Pour désigner un obj.] 1. PHYS. Bouillant ou bouilleur de Franklin, subst. masc. Instrument inventé par Franklin et à l'aide duquel on démontre l'abaissement du point d'ébullition d'un liquide aux faibles pressions (cf. Nouv. Lar. ill.). 2. Bouillante, subst. fém. Cafetière : 4. La poudre à café de midi logeait au contraire à l'autre bout, « parce que c'est plus près de la bouillante et que je puis le faire tout en surveillant le reste du dîner ».
Malègue, Augustin,t. 2, 1933, p. 116. PRONONC. : [bujɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. [λ] mouillé dans Fér. 1768, Fér. Crit. t. 1 1787, Gattel 1841, Nod. 1844 et Littré. STAT. − Fréq. abs. littér. : 441. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 762, b) 722; xxes. : a) 473, b) 553. BBG. − Goug. Lang. pop. 1929, pp. 61-62; pp. 112-113. − Sain. Lang. par. 1920, p. 135, 140. |