| BOUCHOT, subst. masc. A.− PÊCHE. Pêcherie installée au niveau de la marée basse, constituée par un clayonnage en bois disposé selon un triangle ouvert sur la côte, et dont la pointe est fermée par un filet retenant le poisson quand la mer se retire. B.− Parc aménagé pour la culture des moules dans des conditions garantissant leur qualité. Synon. moulière*, parc* à moules. − P. méton. Pieu délimitant ce parc : La mytiliculture utilise (...) plusieurs techniques assez différentes. La première, la plus répandue, est la culture sur bouchots. On appelle ainsi des pieux en bois de pin plantés dans la vase et ayant une hauteur de 1,60 m environ. De la mi-avril à la fin mai le naissain de moule s'y dépose et, lorsqu'il atteint une longueur de 1 ou 2 cm, il est enlevé et replacé sur des bouchots clayonnés appelés bouchots d'élevage. Ceux-ci sont formés par des pieux en pin réunis entre eux par des branches de saule ou de châtaignier entrelacées qui les recouvrent depuis 0,30 m du sol jusqu'au sommet.
A. Boyer, Les Pêches mar.,1967, pp. 81-82. Prononc. : [buʃo]. Étymol. et Hist. 1. 1184 lat. médiév. buccaudum (Poitou) « vanne d'écluse » dans Gdf.; 1385 poit. bouchaux (Terrier de la Trinité, Archives de la Vienne, Ibid.); 2. a) 1681 bouchot « parc en clayonnage pour emprisonner le poisson » (Recueil gén. des anc. lois fr., t. 19, p. 359, par MM. Isambert, Decrusy et Taillandier); b) 1834 « parc servant à la culture des moules et autres coquillages » (Land.). Terme poit.; buccaudum est à rapprocher du lat. médiév. buccale (même aire géogr.) « embouchure, bouche d'un étang » (Cartulaire de Saint-Jean d'Angély, fo57 vodans Du Cange t. 1, p. 765a), dér. du lat. bucca (bouche*); cf. le prov. boucau « ouverture, embouchure » (Mistral); bouchot par assimilation au suff. -ot*. BBG. − Lew. 1960, p. 164, 166. − Sain. Sources t. 2 1972 [1925], p. 164, 165, 192. |