| BOUCHON, subst. masc. I.− [L'idée dominante est celle d'assemblage] A.− Vieilli [Dans les campagnes] Bouquet de feuillages fixé au-dessus de la porte d'un débit de boisson et servant d'enseigne; p. ext. tout signe ayant valeur d'enseigne (cf. St Edme 1824-28). Le seuil d'une auberge (...) embellie (...) par le bouchon traditionnel de gui de pommier (O. Feuillet, Bellah,1850, p. 170). 1. P. méton. Débit de boisson, brasserie, auberge signalé(e) par cette enseigne. Bouchon rustique, de campagne, à tonnelle; bouchon infect, borgne; faire halte, déjeuner, coucher dans un bouchon. Le camarade connaît à l'autre bout de Paris un bouchon borgne, une brasserie mal hantée (P. Arène, Paris ingénu,1881, p. 125): 1. ... ils dînaient à ce qui se nomme un restaurât, espèce de restaurant champêtre qui tient le milieu entre le bouchon des provinces et la guinguette de Paris, ...
Balzac, Les Illusions perdues,1843, p. 135. 2. ... nous partions tous faire la bringue dans des lointaines banlieues, danser, festoyer, boire dans les estaminets du bord de l'eau, des bouchons que seuls les mariniers fréquentent, ...
Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 327. 2. Bouchon de linge. Linge chiffonné et tortillé, roulé en boule, en tampon. Mettre du linge en bouchon. ,,Le chiffonner et le mettre tout en un tas`` (Ac. 1835-1932); serviette roulée en bouchon. Il [son père] jette sa serviette en bouchon sur la table au lieu de la plier (H. Bazin, L'Huile sur le feu,1954, p. 301). − P. ext. Bouchon de papier. Je chiffonnai la circulaire. Ma main pétrissait nerveusement le bouchon de papier (H. Bazin, Lève-toi et marche,1952, p. 31). − TEXT. [En parlant de la soie] Irrégularité, grosseur sur un fil grège (infra, dér. bouchonneux, -euse). Rem. 1. Attesté dans les dict. du xixes. et Lar. encyclop. Quillet 1965 enregistre bouchon de soie mais avec le sens ,,petite masse de soie (...) tortillée en tampon``. 2. Noter les exemples-transition qui suivent où bouchon désigne un paquet de végétaux, un tampon de linge (supra I A) servant à boucher un orifice (infra II) : 3. ... les pots qui contiennent la crème, étaient jetés pêle-mêle devant la laiterie, avec leurs bouchons de linge.
Balzac, Le Colonel Chabert,1832, p. 66. 4. ... une fiasque de vin blanc doré d'Ischia, fermée, en guise de liége, par un bouchon de romarin et d'herbes aromatiques qui parfument le vase; ...
Lamartine, Les Confidences,1849, p. 213. B.− P. anal. Tortillon de paille, de foin, d'herbe utilisé notamment pour frictionner certains animaux domestiques, en particulier pour bouchonner les chevaux (cf. bouchonner1). Mettre un bouchon de paille à la queue d'un cheval (pour indiquer qu'il est à vendre) (Ac.1835-1932).Mère Barberin frottait vigoureusement avec un bouchon de foin la poêle à frire (H. Malot, Sans famille,1878, p. 221).Il s'activait autour de la vache (...) l'étrillait d'un bouchon de paille (Pourrat, Gaspard des Montagnes, Le Pavillon des amourettes, 1930, p. 157): 5. ... après avoir marqué ses quatre mètres sur le trottoir avec des bouchons de paille, elle [la maraîchère] pria Florent de lui passer les légumes, ...
Zola, Le Ventre de Paris,1873, p. 608. 6. Le pus, en séchant, forme une petite croûte avec démangeaisons. Celle-ci est telle que les chevaux ne peuvent supporter ni les harnais, ni la couverture, ni le pansage au bouchon.
E. Garcin, Guide vétér.,1944, p. 137. Rem. Lar. 20e, Lar. Lang. fr. attestent l'emploi p. ext. de bouchon pour désigner la brosse de chiendent également utilisée pour bouchonner les chevaux. − Loc., fam. Mon petit bouchon [le plus souvent à l'adresse d'un enfant] Terme d'affection. Ah! c'est vous, mon petit bouchon? (A. Dumas Père, Trois entr'actes pour l'amour médecin,1850, p. 343).M. Heaume à Céline − Mon petit bouchon... Va! on les étripera tous, tous ... Tous ceux qui te font du mal (H. Bazin, L'Huile sur le feu,1954, p. 205). II.− [L'idée dominante est celle de tampon] A.− Petite pièce conique ou cylindrique de dimensions variables, le plus souvent en liège, s'encastrant par pression dans le goulot d'une bouteille, d'un flacon ... pour les fermer. Bouchon de liège : 7. ... Kobus lui passa une bouteille, qu'il emplit et qu'il boucha; Fritz enduisit le bouchon de cire bleue et posa le cachet.
Erckmann-Chatrian, L'Ami Fritz,1864, p. 77. 8. Il saisit une bouteille sur le comptoir. (...). Tu verses en faisant un quart de tour, puis, avec le bouchon, tu remets la goutte dans le goulot. Il fait comme il dit, avec un geste de mastroquet virtuose.
Pagnol, Marius,1931, I, 3, p. 32. SYNT. a) Bouchon de verre, de cristal, de caoutchouc; bouteille fermée d'un bouchon; jarre d'argile à bouchon de liège; bouteilles sans bouchon; b) Tailler un bouchon; fermer une fiole avec un bouchon de liège; enfoncer un bouchon dans le goulot d'une bouteille; ôter, enlever un bouchon; remettre le bouchon. ♦ Goût de bouchon. Goût que donne au vin un bouchon de liège de mauvaise qualité, vieux ou mal désinfecté. [En parlant d'un bouchon] Donner le goût de bouchon. [En parlant d'un vin] . Avoir (le) goût de bouchon; sentir le bouchon; fleurer le bouchon et le fond de baril : 9. − Voilà, monsieur, dit Christophe en lui présentant la bouteille. (...) il s'en versa lentement quelques gouttes qu'il dégusta, pendant que ses deux voisins buvaient, et tout à coup il fit une grimace. − Diable! diable! il sent le bouchon.
Balzac, Le Père Goriot,1835, p. 201. 1. Spéc. Bouchon (de verre) à l'émeri. Bouchon de verre rodé à l'émeri pour correspondre parfaitement au goulot et boucher hermétiquement la bouteille, le flacon. Bouchon verseur. Bouchon muni d'un dispositif (ajutage tubulaire) permettant de contrôler l'écoulement du liquide. Bouchon doseur. Bouchon verseur muni d'un dispositif supplémentaire permettant de ne verser qu'une dose déterminée de liquide. Bouchon de champagne. Bouchon dont la partie supérieure, renflée, est maintenue par une armature de fils métalliques (ou muselet*). Faire sauter le bouchon d'une bouteille (de champagne, de vin mousseux); le bouchon part, saute; des détonations de bouchon de champagne. « Vite le champagne! » Un bouchon sauta avec un bruit de pistolet qu'on décharge (Maupassant, Contes et nouvelles,t. 2, Les Rois, 1887, p. 298).Il saisit une bouteille de champagne et démonta sans se presser le corset de fer du bouchon (Abellio, Heureux les pacifiques,1946, p. 50). − P. métaph. [Pour exprimer le caractère brutal de qqc., le caractère éphémère d'une chose séduisante, etc.] :
10. Quantité de débutants [poètes] nous donnent des vers agiles, pimpants, ... la verve ruisselle; seulement ... cette verve pétillante se dissipe... Le bouchon saute, mille étincelles tourbillonnent dans le verre, la mousse déborde, et c'est fini.
L. Veuillot, Les Odeurs de Paris,1866, p. 66. 11. Hamiet, projeté hors de son rêve avec la brusquerie imprévue d'un bouchon de champagne qui saute...
Courteline, Les Linottes,6, 1912, p. 86. Rem. Littré, Lar. 19e-20e, Rob. enregistrent le syntagme aimer à faire sauter le bouchon en emploi fig. avec le sens « aimer à boire ». 2. P. comp. ou p. métaph. a) Cour. [P. réf. à la façon dont un bouchon de liège, partic. léger, flotte sur l'eau et se laisse emporter par elle à la dérive] Tu me parais inquiet comme un bouchon dans l'eau (Jammes, Correspondance[avec A. Gide], 1893-1938, p. 235).J'étais un peu comme un bouchon sur l'eau, je me laissais aller (P. Vialar, Le Bon Dieu sans confession,1953, p. 49): 12. Ce soir la lune sur le pont était pleine et splendide − et je n'étais pas là pour la voir. − Attente de la vague. − Eclat subit de la masse d'eau; suffocations; regonflements; rechutes. − Inertie de moi; qu'y suis-je? − un bouchon − un pauvre bouchon sur les flots. Abandon à l'oubli des vagues; volupté du renoncement; être une chose.
Gide, Les Nourritures terrestres,1897, p. 228. 13. Quoi comment où tout ceci
Qui n'est après tout qu'une image à la dérive
Un bouchon dans la tempête
Entraîne-t-il ce poème de la grêle et des grandes migrations
Il faut essayer de se raccrocher à un mot au moins une branche...
Aragon, Le Roman inachevé,1956, p. 192. b) Pop. Bouchon de carafe. Joyau vrai ou faux (en partic. s'il est de taille exagérée). L'impératrice, qui est toute petite, disparaît sous les bouchons de carafe de ses admirables diamants (E. et J. de Goncourt, Journal,1894, p. 580).Si la Vouivre n'était pas une blague et le rubis un bouchon de carafe (M. Aymé, La Vouivre,1943, p. 77): 14. La Lune. − Tu as un gros diamant bleu cousu entre la peau et ce paragraphe qui te sert de pancréas!
Tu ne me le cacheras pas!
La viande n'attire pas plus les mouches que ce bouchon de carafe en toi n'est congénital à mon regard angélique.
Claudel, L'Ours et la lune,1919, 2, p. 596. − Mettre, poser un bouchon (sur la bouche de qqn). Le faire taire. Se mettre un bouchon. Se taire : 15. À présent [que j'l'ai rossée] elle est prévenue. Chaque coup qu'elle se rouvrera la bouche dessur-moi, j'y pose le bouchon.
Musette, Le Divorce de Cagayous,1906, p. 45. ♦ Un bouchon! Silence! Tais-toi! Un bouchon! Taisez vos gueules (A. France, Crainquebille, version pour la scène, I). 3. JEUX a) Jeu du, de bouchon; partie de bouchon; joueurs de bouchon; jouer au bouchon : 16. Il s'agit d'atteindre, avec deux palets qu'on jette en l'air, un gros bouchon de liège (...) sur lequel on a placé des enjeux (...). Le premier palet est envoyé non loin du bouchon. Avec le second palet, le joueur vise le bouchon lui-même en s'efforçant de faire tomber l'enjeu plus près de son premier palet que du bouchon.
Alleau1964. − Loc., fam., vieilli. C'est plus fort que de jouer au bouchon. Péj. ou mélioratif. C'est extraordinaire, c'est incroyable : 17. Deux porcs, je vous dis! Deux cochons! Ça a l'air d'une plaisanterie! − Et le plus curieux de l'affaire, c'est qu'ils ont été ramassés... − Devinez où? À Bar-le-Duc! ... Hein! C'est plus fort que de jouer au bouchon avec des pains à cacheter! À Bar-le-Duc! ... À Bar-le-Duc! Enfin, voyons chef, je vous le demande, qu'est-ce qu'ils pouvaient foutre à Bar-le-Duc?
Courteline, Le Train de 8 h 47,1888, 3epart., 1, p. 219. b) [Dans le cadre de jeux divers, ou de spectacles] Bouchon enfumé. Bouchon noirci. Noircir (qqc., notamment le visage) au bouchon (enfumé). On voit les chanteurs, les chanteuses avec leurs traits de bouchon et leur rouge (E. et J. de Goncourt, Journal,1861, p. 885).On noircit le nez du perdant à l'aide d'un bouchon et d'une bougie (Claudel, Le Ravissement de Scapin,1949, p. 1314): 18. Les mélodies nègres étaient chantées dans les cabarets par ces noirs, barbouillés au bouchon brûlé.
Morand, New York,1930, p. 190. 4. Spécialement a) NAVIGATION, néol. [En parlant d'une embarcation] Faire le bouchon. Synon. bouchonner2*. Rem. Attesté dans Rob. Suppl. b) PÊCHE. Synon. de flotteur*.Bouchon glisseur, obturateur, plombé (cf. Pollet 1970). Bouchon qui remue, flotte sur l'eau, se met à danser sur l'eau : 19. Ces nuits-ci, où dans la journée, je pêche beaucoup à la ligne, quand je ferme les yeux avant de m'endormir, j'ai dans ma rétine le bouchon de ma ligne, avec le blanc de sa plume et le rouge du liège et les transparences de la rivière coulant sur des herbes, et la ride de l'eau, quand ça commence à piquer, et la fuite et le plongement et la disparition du bouchon dans les profondeurs sous-marines.
E. et J. de Goncourt, Journal,1891, p. 142. B.− P. anal. 1. Néol. Ce qui engorge, obstrue, bouche* accidentellement un tuyau, une conduite, une canalisation en gênant ou empêchant le passage de quelque chose, en particulier d'un liquide (cf. boucher1) : 20. ... on retire le couvercle du fond de la boîte à vent pour visiter les tuyères; à l'aide d'une barre ronde d'acier dur, on débouche celles qui présentent des bouchons de crasse.
R. Barnerias, Manuel des aciéries,1934, p. 213. ♦ P. métaph. : 21. Est-ce insensés, ou incurables bêtas qu'il faut dire? Le faux de Henry était si grossier qu'il fallait être bouché d'un triple bouchon de bêtise pour s'y tromper.
Clemenceau, Vers la réparation,1899, p. 483. 22. ... je traite en eux à la fois avec ce bouchon, l'habitude, qui les obstrue, et avec l'effort aveugle de cet enfant en nous du commencement à la fin ininterrompu qui demande à naître, j'ai accès à tout et même à ce trou noir, à ce lieu corrompu où gît une âme presque morte qui se dégage bulle à bulle.
Claudel, Un Poète regarde la Croix,1938, p. 279. − MÉD. ,,Accumulation de matière dans un conduit ou dans un espace anatomique`` (Méd. Biol. t. 1 1970). Un bouchon, muqueux ou pseudo-membraneux, engagé dans une bronchiole (Cadet de Gassicourt, Traité clinique des maladies de l'enfance,t. 1, 1880-84, p. 158). 2. Au fig. Ce qui barre, encombre accidentellement une voie en faisant obstacle au passage, à la circulation de quelque chose, de quelqu'un (cf. boucher1). a) Bouchon de circulation. Accumulation excessive, anormale et momentanée, de véhicules en un même point, gênant ou empêchant la circulation. Un de ces graves problèmes, assez fréquent sur les routes françaises et que l'on appelle tour à tour « point noir ». « bouchon » ou « étranglement » (Le Monde,17 févr. 1971dans Gilbert 1971). ♦ P. métaph. : 23. Un nouvel à-coup se produira lorsque les dizaines de milliers d'agents recrutés en 1937 parviendront à l'âge de la retraite. Il existe ainsi des bouchons périodiques qui faussent le jeu de l'avancement...
C. Pineau, La S.N.C.F. et les transp. fr.,1950, p. 24. 24. Caillot, grumeau ou nodosité, le malentendu obstrue la communication entre le moi et le toi; l'incident du malentendu coagule un rassemblement qui, formant bouchon, détermine l'embouteillage des relations sociales. La sincérité disperse le rassemblement, débloque le blocus, rétablit la circulation : la voie est de nouveau aplanie et dégagée pour le courant de la sympathie et pour la fraternisation sans arrière-pensées.
Jankélévitch, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien,1957, p. 195. b) Spécialement − MAR. Bouchon de brume. Paquet de brume sporadique. Un bouchon de brume, venu du large, abordait la côte (Colette, Le Blé en herbe,1923, p. 173): 25. Ça et là, avec la fraîcheur du soir, des bouchons de brume blanche commençaient à courir et à se bousculer au ras du sol, comme un troupeau pris de panique − l'île s'anuitait déjà −, ...
Gracq, Le Rivage des Syrtes,1951, p. 162. Rem. Le Clère 1960 note ,,on ne doit pas l'employer s'agissant d'une brume bien établie``. − RADIOÉLECTRICITÉ. Circuit bouchon. Circuit oscillant accordé sur une fréquence déterminée de manière à empêcher le passage des courants correspondant à cette fréquence. PRONONC. : [buʃ
ɔ
̃]. ÉTYMOL. ET HIST. − A.− 1. 1remoitié du xives. « paquet de chanvre » (Anc. cout. d'Orléans, à la suite des Coutumes de Beauvoisis de Ph. de Beaumanoir, p. 472 dans La Curne); 2. a) 1584-98 « botte de feuillage placée au dessus de la porte et constituant l'enseigne d'un cabaret » (G. Bouchet, 1ère Sérée, I, 47, dans Hug.); b) 1701 « cabaret » (Fur.); ces deux sens sont qualifiés de ,,vx`` dans Pt Rob. B.− 1. 1397-98 « ce qui sert à boucher un tonneau » (Comptes de l'hôtel des rois de France, éd. Douet-d'Arcq, p. 317 dans Quem.); 2. 1532 « ce qui sert à boucher une bouteille, un flacon » (Rabelais, Gargantua, 5 dans Gdf. Compl.); 3. 1844 jeux (Vidocq, Vrais mystères de Paris, 4, 55 dans Quem. jouer au bouchon); 4. a) 1606 terme de mépris (Merlin Coccaie, T 1, p. 349 dans La Curne), attest. isolée; b) 1661 terme de tendresse (Molière, Ec. des maris, Paris, Seuil, 1962, II, 9, p. 154).
Dér. de l'a. fr. bousche « poignée de paille, faisceau de branchage »; suff. -on*, v. boucher1*. Bouchon fin xiiies. (Rutebeuf, Les Neuf Joies de Notre-Dame, dans Rustebuef's Gedichte, éd. A. Kressmer, Wolfenbüttel, 1885, II, 11 dans DG, s.v. bouchon : li bouchons Synaÿ), donné par Dauzat 1968; DG; Littré comme 1reattest. du mot étudié, est en fait dans ce texte, une var. dial. de buisson. V. FEW t. 15, 1, p. 196a, s.v. *bosk-. STAT. − Fréq. abs. littér. : 375. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 209, b) 785; xxes. : a) 897, b) 455. DÉR. Bouchonneux, euse, adj.,technol. Soie bouchonneuse. Soie grège comportant des irrégularités ou bouchons. (supra I text.). Attesté dans Lar. 19e-20e, Littré, Guérin 1892 et Quillet 1965.P. ext. Papier bouchonneux. Papier grossier comportant des irrégularités (cf. A.-M. Villon. Dessinateur et imprimeur lithographe, 1932, p. 347 [encyclop. Roret]). Lar. encyclop. enregistrebouchonneuse subst. fém. ,,Machine à bois effectuant automatiquement le bouchonnage d'une planche ou d'un placage`` (cf. bouchonner1rem., bouchonnage rem.). − 1reattest. 1611 « qui a des inégalités (de la laine) » (Cotgr.), repris en 1863 « id. (de la soie) » (Littré); dér. de bouchon, suff. -eux*. BBG. − Brüch 1913, p. 61. − Grimaud (F.). Pt gloss. du jeu de boules. Vie Lang. 1968, p. 111. − Lew. 1960, p. 164, 166. − Pauli (I.). Enfant, garçon, fille dans les lang. rom. Essai de lexicol. comp. Lund, 1919, 426 p. [Cr. Spitzer (L.). Literaturblatt für germanische und romanische Philologie. 1921, t. 42, p. 24]. − Rigaud (A.). Ce qu'enseignent les enseignes. Vie Lang. 1965, p. 651. − Sain. Arg. 1972 [1907], p. 84. − Sain. Lang. par. 1920, p. 400. − Termes techn. fr. Paris, 1972, p. 102, 149. |