| BOUCAUT, subst. masc. Baril de bois blanc très léger servant à transporter des marchandises diverses : ... à chaque instant, éclataient les hurrahs du joyeux marin, quand il reconnaissait des barils de tafia, des boucauts de tabac, des armes à feu et des armes blanches.
Verne, L'Île mystérieuse,1874, p. 458. Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. depuis Ac. 1798. PRONONC. − 1. Forme phon. : [buko]. 2. Homon. : boucaud (ou boucot). ÉTYMOL. ET HIST. − 1583 plur. boucquaux « tonneau » (Isambert, Recueil gén. des anc. lois fr., t. XIV, p. 526 dans Barb. Misc. 8, no3); 1594 boucaut (d'apr. Félibien, Projet de l'Hist. de Paris, II, 9 dans Gdf. Compl.).
Étymol. obscure. Peut-être du m. fr. bouc « outre, grosse bouteille, vase pour les liquides » (ca 1555, Belon dans Gdf. et Hug., s.v. bout), altération de l'a. fr. bout « id. » (xiies. dans Gdf.; du b. lat. *buttis « tonneau », v. bouteille) sous l'infl. de bouc* (la peau de bouc servant fréquemment à confectionner des outres); suff. -aut (-aud*); ou empr. au prov. boucau « vase de terre, bocal » (Mistral, corresp. au fr. bocal*), dans la mesure où ce mot existait au xvies. avec assimilation ultérieure au suff. -aut (-aud*). [Bouquauz (ca 1270, E. Boileau, Livre des Mestiers) donné par Gdf. Compl., Littré et Dauzat 1968 comme 1reattest. de boucaut* ne convient pas, étant une erreur pour bouquanz (Barb. Misc., loc. cit.; A. Thomas dans Mél. d'étymol. fr., Paris, 1902, pp. 34-35)]. STAT. − Fréq. abs. littér. : 2. BBG. − Sain. Sources t. 3 1972 [1930], p. 402. |