| BOSSETTE, subst. fém. A.− Vx, rare. Petite bosse : 1. Gravés dans la matière dure, sillons, rides ou stries se poursuivent et se soulignent [sur les coquilles], cependant qu'alignées sur les génératrices, les saillies, les épines, les bossettes s'étagent, se correspondent de tour en tour, divisant les rampes à intervalles réguliers.
Valéry, Variété 5,1944, p. 13. B.− P. anal. de forme. 1. Ornement en bosse servant à dissimuler les attaches d'une arme, d'un travail en orfèvrerie, serrurerie, etc. − Spéc. Ornement en bosse placé sur le harnais (mors, œillères, etc.) d'un cheval. Bossettes de métal; bossettes dorées (Ac.1932).P. ext. l'œillère elle-même : 2. Le harnachement correspondait : toutes les bossettes étaient d'argent à figurines.
J. de La Varende, Man d'Arc,1939, p. 58. 2. Clou à tête ronde et ouvragée employé en tapisserie, en ébénisterie, etc. : 3. À côté de la chaise et tout près de la fenêtre, il y avait une table recouverte d'un tapis à figures d'oiseaux. Sur cette table un gallemard taché d'encre, quelques parchemins, quelques plumes, et un hanap d'argent ciselé. Un peu plus loin, un chauffe-doux, un prie-Dieu de velours cramoisi, relevé de bossettes d'or.
Hugo, Notre-Dame de Paris,1832, p. 486. 3. Renflement des ressorts de batterie ou de la tête de gâchette dans une arme à feu : 4. Le corps arrondi de la détente [du fusil Mauser] est à double bossette afin de rendre la détente courte.
A. Ledieu, E. Cadiat, Le Nouv. matériel naval,t. 1, 1890, p. 319. Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du xixeet du xxesiècle. PRONONC. : [bɔsεt]. ÉTYMOL. ET HIST. − a) Ca 1195 « petite bosse, enflure » (Ambroise, Guerre sainte, éd. G. Paris, 9539 dans T.-L.) − 1611, Cotgr.; repris au xixes. (Besch. 1845), qualifié de ,,vieux et inusité`` dans Lar. 19e; b) 1352 « ornement en bosse » (Compte de La Font., Douët d'Arcq, Compt. de L'argent., p. 129 dans Gdf.).
Dér. de bosse1*; suff. -ette*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 3. BBG. − Gay t. 1 1967 [1887]. |