| BOSEL, subst. masc. ARCHIT. Moulure ronde faisant partie de la base d'une colonne et appelée plus communément tore*. Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du xixeet du xxes. (dont Ac. 1835 et 1878). Prononc. et Orth. Dernière transcr. dans DG : bo-zèl. Littré note que le mot est ,,Dit ainsi sans doute par altération de boissel, bossel (boisseau), et par assimilation de forme.`` Étymol. et Hist. 1537 bozel (D. de Sagredo, Raison d'architecture antique, extraicte de Victruve et aultres architecteurs, nouvellement traduit d'espaignol en francoys à l'utilité de ceulx qui se délectent en édifices, 13 r d'apr. M. Cagnon et S. Smith dans Cah. Lexicol., t. 18, p. 101); 1545 bossel (Van Aelst, Reigles génér. d'archit., 3 vodans Barb. Misc. 1, no14); 1590 bosel (Du Bartas, 2eSemaine, 4eJour, la Magnificence, p. 369 dans Hug.). Empr. à l'esp. bocel « moulure lisse de forme cylindrique », attesté dep. 1536 (date de la 1reéd. de l'ouvrage de Sagredo, original de la trad. fr. citée ci-dessus), d'apr. M. Cagnon et S. Smith, loc. cit. La graphie en -z- s'explique par le fait qu'en esp. z se prononce comme c devant e et i, c'est-à-dire à peu près comme -ss- fr., ce qui explique également la graphie bossel. L'esp. bocel est empr. au cat. bocell « id. » (dep. 1412-24 dans Alc.-Moll), d'orig. incert., peut-être empr. à un a. fr. *bossel, m. fr. bousseau « moulure saillante » (1351 dans Gay), dér. de bosse1* (v. Cor., s.v. bocel). La plupart des étymologistes (Barb. Misc 1, no14; Dauzat 1968; EWFS2; DEI; Hope, p. 165), n'ayant pas connaissance de la 1reattest. fr., donnent bosel comme empr. à l'ital. bozzello « id. » (dep. le xvies. d'apr. DEI). BBG. − Barb. Misc. 1 1925-28, p. 32. − Cagnon (M.), Smith (S.). Le Vocab. de l'archit. en France de 1500 à 1550. Cah. Lexicol. 1971, no18, pp. 101-102. − Hope 1971, p. 149, 165. |