| BORDAGE1, subst. masc. A.− Action, manière de border. Le bordage d'un vêtement, d'un chapeau, etc. − Rare, région. ,,Glace qui adhère aux rives des lacs, des rivières`` (Canada 1930) : 1. Didace ne revint que le lendemain midi, des brins de paille encore accrochés à sa chevelure cotonnée et le visage brûlé par le grand air. En effet, des bordages de glace ourlaient déjà les baies.
G. Guèvremont, Le Survenant,1945, p. 74. B.− MAR. Ce qui sert à border un navire, revêtement épais, généralement exécuté en planches, qui recouvre les membrures d'un navire. Se pencher au-dessus du bordage (Maupassant, Contes et nouvelles,t. 2, Le Champ d'oliviers,1890, p. 75);les balustres du bordage (Lamartine, Voyage en Orient,t. 1,1835, p. 60);bordage d'arrière (Maupassant, Contes et nouvelles,t. 1, L'Épave, 1883, p. 723): 2. Cette pirogue ne ressemblait point à celles du pays, qui ne sont formées que d'un arbre creusé, relevé de chaque côté par une planche cousue au fond de la pirogue : celle-ci avait des couples, des lisses comme nos canots; et cette charpente, très-bien faite, avait un étui de peau de loup marin qui lui servait de bordage; ...
Voyage de La Pérouse,t. 2, 1797, p. 183. − P. anal., techn. Sorte de coffre en bois contenant du béton. Synon. coffrage. Rem. 1. Attesté dans la plupart des dict. gén. du xixeet du xxes. 2. La plupart de ces dict. enregistrent le subst. fém. bordaille, « planche non dégrossie qui par sa forme et sa dimension est susceptible de servir à former certains bordages ». Littré définit également ce mot : ,,Le bord d'un navire considéré dans toute son étendue.`` Prononc. : [bɔ
ʀda:ʒ]. Étymol. et Hist. I. 1. 1476 « ce qui borde une chose » (Joy. égl. Bay., fo73 vo, Chap. Bayeux dans Gdf.) − DG où il est réputé ,,vieilli``; 2. spéc. mar. 1573 « chacune des planches employées pour border un navire » (J. du Puys, Dict. françois-lat.). II. 1836 « action de border » (Ac. Suppl.). I dér. de bord*; II dér. de border*, suff. -age*. Fréq. abs. littér. : 95. BBG. − Rommel (A.). Die Entstehung des klassischen französischen Gartens im Spiegel der Sprache. Berlin, 1954, p. 51. |