| BORBORYGME, subst. masc. Bruit provoqué par le déplacement des gaz ou des liquides contenus dans l'intestin : 1. On ne les voit pas [les éléphants dans les herbes]. Mais on entend très bien leur digestion, les borborygmes du ventre.
Cendrars, L'Homme foudroyé,1945, p. 64. − P. métaph. : 2. ... un long borborygme monte dans le corps de la pompe; l'eau ruisselle en cataracte sur la pierre de l'évier...
Genevoix, Nuits de guerre,1917, p. 173. ♦ Péjoratif : 3. J'en ai assez d'entendre syllabiser des borborygmes par les directeurs éclairés. Leurs paroles sont un bruit de flatuosités, rien de plus.
Villiers de L'isle-Adam, Correspondance,1880, p. 282. Rem. On rencontre dans la docum. l'adj. borborygmé « agité de borborygme ». Je suis ... un peu borborygmé (E. Delacroix, Journal 2, 1856, p. 232). PRONONC. ET ORTH. − 1. Forme phon. : [bɔ
ʀbɔ
ʀigm]. Seule transcr. de la forme borborisme dans Land. 1834 et Gattel 1841 : bor-bo-ris-me. 2. Forme graph. − La majorité des dict. enregistre borborygme. Seuls Ac. 1798, Land. 1834, Gattel 1841 et Besch. 1845 admettent borborisme ou borborygme. ÉTYMOL. ET HIST. − 1564 (Paré, Introd., 23 dans Littré).
Empr. au gr. β
ο
ρ
ϐ
ο
ρ
υ
γ
μ
ο
́
ς, de même sens. Les dict. attestent borborisme, qui est une adaptation populaire de l'élément final, p. anal. avec des mots comme gargarisme, rhumatisme. STAT. − Fréq. abs. littér. : 29. |