| BONNETIER, IÈRE, subst. A.− Fabricant ou marchand de bonneterie : 1. Mon oncle (...) était vieux, sans enfants; j'étais son seul héritier : il m'offrit de me céder son commerce (...). L'orgueil, monsieur, fut plus fort que le besoin. Ce mot de bonnetier me révoltait; c'était mon cauchemar. Je me disais qu'il était indigne d'un homme littéraire comme moi de végéter dans la bonneterie, d'être bonnetier, de vendre des bonnets, et de coton encore!
Reybaud, Jérôme Paturot,1842, p. 19. − Emploi adj., vieilli. Marchand, négociant bonnetier : 2. Il résulta de cet arrangement définitif que Charles se trouva placé sur le devant entre un vieil ecclésiastique, qui marmotait son bréviaire et la petite comédienne qui fredonnait un couplet; qu'une des portières était occupée par le marchand bonnetier, et l'autre par un jeune médecin...
Jouy, L'Hermite de la Chaussée d'Antin,t. 2, 1812, p. 279. 3. ... « Monsieur Pabourgeot, électeur, négociant bonnetier en gros, rue Saint-Denis au coin de la rue aux Fers. »
Hugo, Les Misérables,t. 1, 1862, p. 871. − BOT. Chardon* (de) bonnetier. B.− Bonnetière, subst. fém., vx ou région. Petite armoire servant à ranger du linge, en particulier des bonnets. Oh! la jolie bonnetière! J'adore les meubles paysans (Mauriac, Destins,1928, p. 192). Rem. Attesté dans Lar. 20e, Rob., Lar. encyclop., Lar. Lang. fr. 1resattest. a) [1390 d'apr. Lar. 19e; 1449 d'apr. Bl.-W.1-5] 1466 (Arch. Nord, B 1691, fo74 vodans IGLF Litt.); b) 1928 bonnetière, id. Dér. de bonnet*, suff. -ier*, -ière* avec ell. d'un subst. comme armoire pour b. − [bɔntje], fém. [-tjε:ʀ]. − Fréq. abs. littér. : 73. |