| BONNETEUR, subst. masc. A.− Vx, inus. Celui qui prodigue les coups de bonnet, les révérences. Rem. Attesté dans la plupart des dict. généraux. B.− P. ext. Filou qui se montre empressé : 1. ... il [Bertulus] installa devant le Conseil [de guerre] les élégances et les gestes en tire-bouchon d'un bonneteur en quête de dupes.
Barrès, Scènes et doctrines du nationalisme,t. 1, 1902, p. 204. − Spéc. Joueur de bonneteau* : 2. ... çà et là, des groupes de flâneurs, l'air de nervi de Marseille, font cercle autour du jeu des trois cartes du bonneteur.
J. Lorrain, Heures de Corse,1905, p. 43. PRONONC. : [bɔntœ:ʀ]. ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1400-50 « filou, dupeur » (Archives du Nord, B 437-6 dans IGLF Litt.); 2. 1835 (Ac. : Bonneteur. Celui qui prodigue les révérences et les compliments), qualifié ibid. de ,,familier et peu usité`` et de ,,Vieux mot`` dep. 1845, Besch.; 3. 1874 arg. « teneur du jeu des trois cartes » dans Esn.; 1875 (Gaz. des Trib., p. 127, 3ecol. dans Littré).
Dér. du rad. de bonneter* (malgré le hiatus chronol.); suff. -eur2*; 3 avec infl. de bonneteau*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 2. BBG. − Sain. Arg. 1972 [1907], p. 179. |