| BONNE-MAMAN, subst. fém. Emploi hypocoristique, fam. Synon. de grand-mère* :1. La maladie de la bonne maman ne nous avait pas permis de beaucoup rire aux dépens de la vieille comtesse. Les nouvelles du dehors n'étaient pas gaies non plus, et, un jour de printemps, ma grand'mère convalescente reçut une lettre de Madame de Pardaillan, qui lui disait : « Les alliés sont entrés dans Paris. »
G. Sand, Histoire de ma vie,t. 2, 1855, p. 419. 2. Ma mère était née à Verdun, dans une pieuse et riche famille bourgeoise; son père, un banquier, avait fait ses études chez les jésuites; sa mère, dans un couvent. Françoise avait un frère et une sœur plus jeunes qu'elle. Dévouée corps et âme à son mari, bonne-maman ne témoignait à ses enfants qu'une affection distante; et c'était Lili, la benjamine que préférait bon-papa; maman souffrit de leur froideur.
S. de Beauvoir, Mémoires d'une jeune fille rangée,1958, p. 40. Rem. Attesté dans les dict. gén. dep. Lar. 19e. PRONONC. ET ORTH. : [bɔnmamɑ
̃]. Au plur. des bonnes-mamans; sans trait d'union, supra ex. 1. ÉTYMOL. ET HIST. − 1672 « mère » (Autre suite [du Virgile Travesty de Scarron, éd. 1786] d'apr. Fr. mod., t. 31, p. 300); 1821 « grand'mère » (Balzac, Correspondance, t. 1, p. 108).
Composé de bonne (bon1*) et de maman*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 79. BBG. − Pohl (J.). Contrib. à l'hist. de qq. mots. Fr. mod. 1963, t. 31, p. 300. |