| BONDRÉE, subst. fém. Rapace diurne, migrateur et insectivore souvent confondu avec la buse. Bondrée apivore (scientifiquement appelée pernis et communément buse bondrée) : Une pause séparait chacun des cris, que sans cela l'on eût pu confondre avec les ululations des orfraies, des bondrées et des chouettes, tant l'imitation était parfaite.
T. Gautier, Le Capitaine Fracasse,1863, p. 70. Prononc. : [bɔ
̃dʀe]. Étymol. et Hist. 1534 (Rabelais, Gargantua, chap. 22, éd. Marty-Laveaux, t. 1, p. 83 : nid de la bondree), attesté également sous la forme boudrée dans Belon, Hist. de la Nat. des oys., 1555 (Hug.). Mot originaire de l'ouest de la France, vraisemblablement empr. au bret. bondrask « grive » (FEW t. 20, p. 5a), les deux oiseaux ayant un plumage de la même couleur, avec prob. substitution de suff., plutôt que dér. de bonde* (Dauzat dans Fr. mod., t. 8, p. 314) qui ne convient pas pour des raisons sém. (nom d'oiseau tiré d'un objet) et morphol. (le r est inexpliqué). Fréq. abs. littér. : 3. BBG. − Dauzat Ling. fr. 1946, p. 220. − Sain. Sources t. 1 1972 [1925], p. 327; t. 2 1972 [1925], p. 294; t. 3 1972 [1930], p. 452. |