| BON-PAPA, subst. masc. Emploi hypocoristique, fam. Synon. de grand-père* :1. Ce que j'éprouvai sans contredit de plus remarquable rue des Saints-Pères, ce fut quelques mouvements religieux. Papa était plus qu'indifférent là-dessus; maman n'était pas dévote, mais respectait la religion dans laquelle elle avait été élevée; mon bon papa et ma bonne maman parlaient fort mal de la religion, parce qu'ils avaient vécu longtemps dans un pays où les prêtres, étant les plus riches, excitaient le plus l'envie des pauvres.
Michelet, Mémorial,1822, p. 187. 2. Pour le terme, nous savions que maman irait le demander à bon-papa deux jours après l'échéance et que le pauvre vieux bonhomme le lui donnerait avec de tristes larmes. Bon-papa payait presque tout chez nous.
Drieu La Rochelle, Rêveuse bourgeoisie,1939, p. 265. PRONONC. ET ORTH. : [bɔ
̃papa] Au plur. des bons-papas. ÉTYMOL. ET HIST. − 1822, supra.
Composé de bon1* et de papa*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 49. |