| BOLÉE, subst. fém. Liquide (gén. du cidre) contenu dans un bol. Une bolée de cidre : 1. − Tenez, Père Lexandre... Une bonne bolée de boullion... Et pis du bon, je vous garantis : il sent autre chose que la légume!
R. Martin du Gard, Le Testament du Père Leleu,1920, I, p. 1141. 2. On lui servit un bouillon de viande, un consommé chaud dans lequel il versa, d'emblée, une grande bolée de vin rouge.
G. Duhamel, Chronique des Pasquier,La Passion de Joseph Pasquier, 1945, p. 133. ♦ P. métaph. Pierrot aspira une bonne bolée d'air (Queneau, Pierrot mon ami,1942, p. 77): 3. Rustieule interrompit son oraison mécanique et prit une bolée de brise dans sa robe...
A. Arnoux, Abisag,1919, p. 77. Rem. On rencontre dans la docum. le verbe intrans. pop. boler. J'avais bu un coup de trop ... j'étais resté ... à boler avec des amis (J. Richepin, La Glu, 1916, p. 278), interprété comme « boire du cidre » par Guérin mais qui pourrait être rapproché de l'emploi pronom. de sens fig., se boler, « s'amuser, rire » attesté par Bruant 1901. Prononc. : [bole]. Étymol. ET HIST. − 1892 (Clarétie, Américaine, p. 362 dans Bonn.).
Dér. de bol*; suff. -ée*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 7. BBG. − Behrens Engl. 1927, p. 176. − Bonn. 1920, p. 13. − Sain. Sources t. 3 1972 [1930], p. 533. |