Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
BOISSON, subst. fém.
A.− Au sing. seulement
1. Habitude de boire avec excès des boissons alcooliques; alcoolisme, ivrognerie. S'adonner, être adonné à la boisson; effarée, frappée d'hystérie par la boisson (Zola, Madeleine Férat,1868, p. 209):
1. C'est absolument effroyable! ... Le jeu! la boisson! le mensonge! ... Prodigue! malhonnête! Les femmes! Tous les vices! Céline, Mort à crédit,1936, p. 491.
2. Littér. État d'ivresse. Pris de boisson :
2. Si Anne-Marie ne l'avait pas connu, elle l'aurait cru pris de boisson : il semblait que le vin le roidissait et l'empêchait d'avoir un seul mot. Pourrat, Gaspard des montagnes,La Tour du Levant, 1931, p. 189.
B.− Au sing. et au plur.
1. Liquide que l'on boit ou que l'on peut boire. Boissons alcooliques, aromatiques, fermentées :
3. On doit entendre par boisson tout liquide qui peut se mêler à nos aliments. L'eau paraît être la boisson la plus naturelle. Elle se trouve partout où il y a des animaux, remplace le lait pour les adultes, et nous est aussi nécessaire que l'air. (...). L'eau est la seule boisson qui apaise véritablement la soif, et c'est par cette raison qu'on n'en peut boire qu'une assez petite quantité. La plupart des autres liqueurs dont l'homme s'abreuve ne sont que des palliatifs, ... Brillat-Savarin, Physiol. du goût,1825, p. 134.
4. Le refus de boisson et de nourriture, fréquent chez des malades en proie à une angoisse intense, précipite cette évolution, la déshydratation agissant comme stimulant du sympathique et la diminution de volume du sang se trouvant accrue par la perméabilité croissante des vaisseaux capillaires. C. Lévi-Strauss, Anthropol. struct.,1958, p. 184.
SYNT. Boisson chaude, fraîche, froide, glacée, rafraîchissante; boisson douce, forte; boissons aqueuses, cordiales, spiritueuses; boisson agréable, insipide; boisson hygiénique, boisson saine.
2. En partic. (emploi gén. abs.). Boisson fermentée (vin, bière, cidre) ou boisson alcoolique (eau-de-vie, genièvre, rhum, liqueurs, etc.). Excès de boisson; débit de boisson(s). La loi sur la réforme des boissons, sur la surtaxe de l'alcool (De Voguë, Les Morts qui parlent,1899, p. 125):
5. Elle se dédommageait sur la boisson, et but tant d'eau-de-vie qu'elle acheva promptement de s'alcooliser. Flaubert, Bouvard et Pécuchet,t. 2, 1880, p. 82.
3. Emplois spéc.
a) MAR. Eau additionnée d'un peu de vinaigre. Donner de la boisson aux matelots (Ac.1835-1932).
b) Boisson de ménage obtenue en passant de l'eau sur du marc de raisin ou sur des fruits préparés.
Rem. Attesté dans la plupart des dictionnaires.
Prononc. : [bwasɔ ̃].
Étymol. ET HIST. − 1. 3equart xiiies. « tout liquide qui se boit » (R. de Bloi, Beaudous, 1896 dans T.-L.); 2. 1611 « liquide alcoolisé » (Cotgr.); 3. av. 1778 « habitude de boire de l'alcool » (J.-J. Rousseau, Conf., I dans Littré). Du b. lat. bibitione acc. de bibitio « action de boire » (Ps. Augustin, Serm., 294, 8 dans TLL s.v., 1955, 7).
STAT. − Fréq. abs. littér. : 627. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 016, b) 904; xxes. : a) 1 017, b) 701.