| BLOUSE1, subst. fém. Trou pratiqué aux quatre coins et au milieu des plus longs côtés d'un ancien billard. Mettre une bille dans la blouse (Ac. 1798-1932). Il y a six blouses dans un billard (Ac. 1798-1878). Mettre une bille en blouse (Balzac, Correspondance,1832, p. 37).... un billard crevé qui tendait ses quatre blouses comme des sébiles (A. Daudet, Lettres de mon moulin,1869, p. 187):Ce n'est point ici un meuble aux pieds tournés, aux plinthes de bois luisant et riche, aux blouses de cuivre doré, où, sur la table verte, on poursuit la rouge et la blanche dont l'ivoire retentit en se choquant, ...
Pesquidoux, Chez nous,1923, p. 25. − Loc. arg. Être, se mettre dans la blouse. Se tromper (cf. Dict. d'arg. ou la lang. des voleurs dévoilée, 1847, p. 249; Flaubert, Correspondance, 1853, p. 248).Mettre qqn dans la blouse. Le tromper (cf. Flaubert, Correspondance, 1853, p. 118 et blouser1). Prononc. ET ORTH. : [blu:z]. Homon. blouse2. Les dict. gén. enregistrent la graph. blouse. Littré signale : ,,on écrivait autrefois belouse``. Cf. aussi DG : ,,La forme primitive [de blouse] paraît être belouse``. Quillet 1965 traite, s.v. blouse2(jeu de billard), le terme qui désigne le : ,,Filament court contenu dans la laine`` et ajoute : ,,on dit plus souvent blousse``. Étymol. ET HIST. − a) 1600 jeux « creux destiné à recevoir les balles au jeu de paume » (Fauchet, Origines des Chevaliers, L. II, 528 vodans Hug. − 1680, Rich.; répertorié dep. Lar. 19e; b) 1680 (Rich. : Belouse, ou blouse. Terme de billard. Le trou où l'on pousse la bille).
Orig. inc. (EWFS2et Bl.-W.5); l'hyp. d'un empr. au néerl. bluts « bosse, enfonçure » fait difficulté des points de vue phonét. et sém., le néerl. ne connaissant pas cet emploi techn. (Valkh., p. 65); antérieurement 1585 forme belouse, sens libre (Cholières, 5eMatinee, p. 209 dans Hug.). |