| BLANC-BEC, subst. masc. A.− Fam., péj. Jeune homme dont la bouche n'est pas encore assombrie par la moustache : 1. ... l'un, la vieille barbe, était praticien hors ligne, (...); l'autre, le blanc-bec, obscur, inconnu, n'avait évidemment jamais lutté, mais il était tenace comme un chêne de sa forêt natale, ...
L. Cladel, Ompdrailles,1879, p. 12. − Au fig. : 2. Il y a des blancs-becs de quarante ans, de vieux docteurs de seize ans.
Balzac, La Fille aux yeux d'or,1835, p. 335. B.− P. ext. ,,Jeune homme de mince figure, qui allie l'ignorance à la fatuité`` (Sticoti, Dict. des gens du monde, t. 1, 1818) : 3. Malheureusement, si j'ai lieu d'être satisfait des offres pécuniaires, je ne le suis pas du tout des jeunes gens qu'on me présente pour me succéder... Des blancs-becs, des damoiseaux!
F. Fabre, Mlle de Malavieille,1865, p. 43. 1reattest. 1752 (Trév. Suppl.); composé de blanc* adj. et de bec* (au sens de « bouche »). − [blɑ
̃bεk]. Durée mi-longue sur [ɑ
̃] dans Barbeau-Rodhe 1930. Au plur. des blancs-becs. Littré fait à ce sujet la rem. suiv. : ,,Voltaire a écrit des blancs-becs, Laveaux veut qu'on écrive des blanc-bec, la pluralité ne tombant ni sur blanc ni sur bec, attendu que la locution veut dire des gens à blanc-bec; d'autres grammairiens écrivent blancs-becs. C'est cette dernière orthographe qu'il est préférable de suivre comme la plus simple; car on peut prendre figurément blanc-bec pour celui qui porte le blanc bec.`` − Fréq. abs. littér. : 46. BBG. − Eyraud (D.). Vive la lang. Vie Lang. 1969, no205, p. 205. − Goug. Mots t. 2 1966, p. 107. |