| BLACK-OUT, subst. masc. A.− Établissement de l'obscurité totale dans une ville, ordonné comme mesure de défense passive contre les attaques aériennes nocturnes; p. anal. obscurcissement total d'une ville (dû à une panne d'électricité par exemple) : 1. Le black-out était total. Nuit sans lune. Paris était complètement englouti dans les ténèbres; on ne distinguait même pas la silhouette du Moulin Rouge.
Vailland, Drôle de jeu,1945, p. 62. − Spéc., MÉD. ,,Anopsie des aviateurs`` (Méd. Biol. t. 1, 1970). B.− P. métaph. domaine du journ. et de l'inform.Faire le black-out. Faire le silence sur les nouvelles, les informations : 2. « Mon confrère est dans sa famille », lui affirma [à Luc] le remplaçant (...) on pouvait prendre cette discrétion pour un black-out.
H. Bazin, Lève-toi et marche,1952, p. 173. − Spéc. ,,... silence observé par un gouvernement au sujet de certains événements et l'absence de commentaires officiels ayant trait à des tractations politiques`` (Aquist. 1966). Rem. Attesté dans Lar. 20e, Lar. encyclop., Rob., Quillet 1965, Dub. PRONONC. ET ORTH. : [blakawt]. Dub. transcrit [blakaut] et Warn. 1968 [blakɑwt]. Lar. encyclop. souligne que le mot est invariable. ÉTYMOL. ET HIST. − 1941 (Aragon, Le Crève-cœur, p. 41).
Anglo-amér. black-out, à l'orig. terme de théâtre « action d'éteindre les feux de la rampe pour augmenter l'effet de scène » (FEW t. 18, pp. 24-25) et pendant la 2eguerre mondiale, p. transpos. de sens « obscurcissement » « réalisation de l'obscurité totale au dehors en vue de dépister les raids nocturnes de l'ennemi » (Bél.). Recensé dans Roget's Thesaurus comme terme d'astronaut. et d'aviation. STAT. − Fréq. abs. littér. : 6. |