| BITORD, subst. masc. MAR. Petit cordage formé de deux, et p. ext. (trois ou quatre) fils de caret tordus ensemble et goudronnés. Le bitord est analogue [au merlin] mais plus grossier car fabriqué avec du chanvre de deuxième brin (J. Galopin, Cours de lang. mar.,Matelotage et technol., 1925, p. 27):Pour tout vêtement, il portait une grosse chemise bleue à moitié usée qu'il attachait ordinairement autour de ses reins avec un bout de bitord; ...
Sue, Atar Gull,1831, p. 10. Prononc. et Orth. : [bitɔ:ʀ]. Seule transcr. de la forme bistord dans Littré et DG : bis'-tor. Fér. 1768 écrit bittord avec 2 t. Ac. 1798-1932 ainsi que Land. 1834, Gattel 1841, Pt Lar. 1906, Rob. et Lar. encyclop. enregistrent uniquement la forme bitord. Ac. Compl. 1842 et Besch. 1845 mentionnent l'anc. forme bestors et consacrent à la forme bistord une vedette de renvoi à bitord. Pour la vedette de renvoi de bistord à bitord cf. aussi Lar. 19e, Nouv. Lar. ill., Littré, Guérin 1892 et DG. Étymol. et Hist. 1690 mar. bistord (Dortière, Projet de marine, Ms. Bibl. de la Mar., Marseille, 22 juill. d'apr. Jal1); forme attestée jusqu'à Trév. 1771; 1690 bitord (Corneille : Bitord [...] Menuë corde à deux fils, dont on se sert pour faire des enflechures). Composé du lat. bis (bi-*) et de l'anc. part. passé du verbe tordre* (lat. tortus), -d final par infl. de tordre. Fréq. abs. littér. : 1. BBG. − Sain. Sources t. 3 1972 [1930], p. 64. |