| BISTOUILLE, subst. fém. Pop. Mauvaise eau de vie : Elle tira de sa poitrine une bouteille de « bistouille » tiédie par sa chair jeune. Content du cadeau, l'amoureux cligna de l'œil.
Hamp, Marée fraîche,1908, p. 32. − Région. (Nord). ,,Café additionné d'eau de vie`` (A. Bruant, Dict. fr.-arg., 1905, p. 82). Avant de prendre la mer, les pêcheurs avalent une ou deux tasses de bistouille bien chaude (Hamp, Marée fraîche,1908, p. 32). PRONONC. ET ORTH. : [bistuj] Lar. encyclop. signale : ,,on dit aussi bistrouille``. D'apr. Rob. Suppl. 1970 c'est dans le sens de mauvais alcool que l'on dit bistrouille et non dans le sens de : ,,rasade d'eau-de-vie qu'on verse dans son café``. ÉTYMOL. ET HIST. − Av. 1901 dial. du Nord pop. (H. Barbé dans Bruant, p. 172).
Orig. incertaine; prob. dér. de touiller*; préf. bis- (bi-*) au sens du préf. péj. bes-; cf. FEW, s.v. tudiculare, t. 13, 2, p. 396a. STAT. − Fréq. abs. littér. : 5. BBG. − Dauzat Ling. fr. 1946, p. 295. − Sain. Arg. 1972 [1907], p. 150. |