| BISCOTTE, subst. fém. Tranche de pain spécial séchée et dorée au four. Biscotte ordinaire, biscotte de régime : 1. Des biscottes enduites de beurre et de confiture, des toasts, deux tasses de cacao sur une table passée au ripolin blanc frôlèrent la chaise longue.
Malègue, Augustin,t. 2, 1933, p. 468. 2. Il vivait d'eau minérale et de lait, de biscottes et de légumes bouillis. Il se disait végétarien.
Van der Meersch, Invasion 14,1935, p. 310. Rem. L'argot biscotte « casquette » est sans doute un autre mot (altération de biscope, viscope « visière », Esn. 1965) : 3. Bruant. − On te dit d'enlever ta biscotte.
Paris. − Ma biscotte?
Bruant. − Oui... ta casquette... Est-ce que tu ne comprends pas le français?
Courteline, Conversion d'Alceste,Les Joyeuses commères de Paris, 1892, p. 109. PRONONC. : [biskɔt]. ÉTYMOL. ET HIST. − 1807 (Grimod de La Reynière, Almanach des gourmands, Paris, 5eannée, pp. 278-279).
Empr. au subst. ital. biscotto (Hope, p. 442) attesté dep. la 1remoitié du xives. comme subst. (Cavalca dans Batt.) ainsi que dans le syntagme pane [« pain »] biscotto d'où est issu le subst. (Id., ibid.), cf. lat. médiév. biscottum « biscuit » dès 1218 (Memoriale Potestatum Regiens [Modène, capitale de l'Émilie] apud Murator. tom. 8, col. 1091 dans Du Cange, p. 667a, s.v. biscottum). L'ital. est composé du préf. bis- (bis*) et de cotto part. passé de cuocere « cuire ». STAT. − Fréq. abs. littér. : 18. BBG. − Hope 1971, p. 442. |