| BIOSPHÈRE, subst. fém. A.− Vx, BIOL. ,,Atome globuleux, d'une existence hypothétique, et qui serait la base unique de tous les corps organisés`` (Lar. 19e; attesté dans la plupart des dict. gén. du xixesiècle). B.− Mod., BIOGÉOGRAPHIE. L'une des couches géochimiques de la sphère terrestre, constituée par la masse organique des êtres vivants (cf. Ch. Combaluzier, Introd. à la géol., 1961, pp. 62-63) : Les géologues, (...) s'accordent pour admettre la composition zonaire de notre planète. Nous avons déjà nommé la barysphère, métallique et centrale, − entourée de sa lithosphère rocheuse, − surmontée elle-même des couches fluides de l'hydrosphère et de l'atmosphère. À ces quatre surfaces emboîtées la science s'habitue avec raison, depuis Suess, à ajouter la membrane vivante formée par le feutrage végétal et animal du globe : la biosphère, ...
Teilhard de Chardin, Le Phénomène humain,1955, p. 201. − P. ext. Enveloppe animée de la terre où se manifeste la vie organique dont la frange pensante constitue la noosphère (cf. Teilhard de Chardin, Le phénomène humain, 1955, pp. 200-201). Prononc. : [bjɔsfε:ʀ]. Étymol. et Hist. 1. 1838 biol. (Ac. Compl. 1842); 2. 1900 « partie de la sphère terrestre où se manifeste la vie » (Emm. de Margerie, trad. de La Face de la Terre de Ed. Suess, t. 2, p. 345). Composé du préf. bio-* et de l'élément suff. -sphère*; 2 sans doute empr. à l'all. biosphäre, créé en 1888 d'apr. Rob. Suppl., par le géologue autrichien Ed. Suess [1831-1914], (v. Gert A. Zischka, Allgemeines Gelehrten-Lexikon) dans son ouvrage Das Antlitz der Erde [1883-1909], trad. en fr. par E. de Margerie sous le nom La Face de la terre [1900-1918], supra. Fréq. abs. littér. : 22. |