| BIMBELOTERIE, subst. fém. A.− Fabrique, commerce des bimbelots : 1. ... à droite et à gauche, les réserves, fermées par des claies, mettaient comme des boutiques souterraines, tout un quartier commerçant, des merceries, des lingeries, des ganteries, des bimbeloteries, dormant dans l'ombre.
Zola, Au Bonheur des dames,1883, p. 709. 2. Sabin Letirant louvoyait à travers les régions qui morcellent le Marais ainsi qu'un souk, où se marquent, par affinités, les divers commerces : optique et lunetterie, bimbeloterie, primes pour restaurants, cristallerie, maroquinerie, gainerie, supports et bretelles, lingeries, métaux précieux.
A. Arnoux, Paris-sur-Seine,1939, p. 51. B.− Ensemble d'articles, objets de ce commerce; ensemble de bibelots réunis en collection : 3. Et je vidai le sac à même le sol en terre battue, alignant les fétiches d'Océanie et de Guinée, mettant les poupées en rang, poussant la menue camelote et la bimbeloterie féminine en tas pour qu'elle ne s'éparpillât pas, remontant et faisant rouler les petites autos américaines.
Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 258. − Au plur. Synon. de bimbelots et bibelots.Étagères surchargées de bimbeloteries (Du Camp, Mémoires d'un suicidé,1853, p. 95). C.− Péj.
Œuvre, style de qualité inférieure. Honnis soient le pittoresque et la bimbeloterie romantique (Blanche, Mes modèles,1928, p. 199). PRONONC. ET ORTH. : [bε
̃blɔtʀi]. Ortho-vert 1966 note : ,,la finale oterie s'écrit avec un seul t sauf dans cachotterie``. ÉTYMOL. ET HIST. − 1751 « art de faire des colifichets et de les vendre » (Encyclop. t. 2); bimbeloterie Trév. Suppl. 1752; 1835 Boutique de bimbeloterie (Ac.).
Dér. de bimbelot*; suff. -erie* [la leçon bibeloterie (bibeloterie*) répertoriée dans K. Heilemann, Der Wortschatz von G. Chastellain, Leipzig, 1937, p. 186, semble préférable à celle de bimbeloterie portée par Fr. mod., t. 16, p. 63]. STAT. − Fréq. abs. littér. : 11. |