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BIFURCATION, subst. fém.
A.− Emplois techn. (cf. bifurquer I)
1. VOIRIE, CH. DE FER. Division en deux branches, en deux voies à la manière d'une fourche. Bifurcation d'une voie ferrée, gare de bifurcation.
P. méton. Point où se produit cette division :
1. Une route départementale, récemment faite, enfilait cette plaine à un point de bifurcation sur la grande route. Balzac, Le Curé de village,1839, p. 84.
2. Leurs aînés, au contraire, des arbres vieux de cinq ou six siècles, formaient d'immenses tentes de verdure supportées sur les inextricables bifurcations de leurs branches. Verne, Les Enfants du capitaine Grant,t. 3, 1868, p. 186.
3. Dans une bifurcation ou une trifurcation, on laisse aux deux rails extérieurs leur continuité, qui n'apporte aucun obstacle. J.-N. Haton de La Goupillière, Cours d'exploitation des mines,1905, p. 693.
2. P. anal.
a) ANAT. Bifurcation des bronches, bifurcation intestinale. Bifurcation de la trachée. ,,Point où l'extrémité thoracique de la trachée se divise en ses deux branches terminales`` (Méd. Biol. t. 1 1970).
b) BOTANIQUE :
4. On nomme ainsi la fourche produite par le développement d'une partie sur une autre, soit semblable, soit différente. Ainsi le bourgeon forme une bifurcation avec le rameau qui le porte, celui-ci en forme une avec la branche qui lui a donné naissance, ... É.-A. Carrière, Encyclop. horticole,1862, p. 55.
c) MAR. Signaux de bifurcation. ,,Dans le balisage d'un chenal, signaux placés à l'extrémité des bancs du milieu la plus rapprochée du large`` (Soé-Dup. 1906).
3. Emploi fig. :
5. Les végétaux se développèrent vraisemblablement les premiers, capables de prendre au milieu leur carbone et leur azote; grâce à eux les premiers animaux purent trouver leur nourriture. Et ce fut la première bifurcation de la vie au sein des eaux, chaque règne prenant son départ pour une marche triomphante à travers des millions de siècles. Ch. Combaluzier, Introd. à la géol.,1961, p. 146.
ENSEIGN. Bifurcation des études ou bifurcation. Réforme des programmes de l'enseignement secondaire, qui en 1852 avait institué, à partir de la classe de quatrième, la séparation des élèves en élèves des sciences et élèves des lettres :
6. Depuis la bifurcation de M. Fortoul l'Université ne bat que d'une aile et tout va à la diable. Mérimée, Lettres à la comtesse de Boigne,1870, p. 177.
7. Pourtant il est bon de constater que le poète, qui représente dans ce qu'il a de meilleur l'esprit de ce siècle finissant, a reçu une éducation plus scientifique que littéraire par la grâce de la fameuse « bifurcation », médiocre système pour la masse, mais qui fut bon pour lui parce qu'il avait en lui-même de quoi le corriger. Lemaitre, Les Contemporains,1885, p. 32.
B.− [Cf. bifurquer II]
ENSEIGN. Option que doivent prendre les élèves entre deux orientations qui s'offrent à leur choix (cf. supra A 3) :
8. − Nozière, nous allons entrer dans les classes supérieures; c'est l'année de la bifurcation. Tu as une grande détermination à prendre; y as-tu pensé? Je lui répondis que non, mais que je choisirais certainement les lettres. A. France, La Vie en fleur,1922, p. 345.
PRONONC. : [bifyʀkasjɔ ̃].
ÉTYMOL. ET HIST. − Fin xvies. anat. « division en deux branches » (Paré, t. 2, p. 631 dans Littré : De l'artere umbilicale à la bifurcation de la grande artere, près de l'os sacrum) : 1752 (Trév. Suppl. : Bifurcation. C'est ce qu'on nommoit autrefois le fourc, l'endroit où une branche se sépare en deux et devient fourchue); en partic. 1894 chem. de fer (Ch. Bricka, Cours de chemins de fer, t. 2, p. 241 : Lorsque deux lignes se réunissent en un tronc commun elles forment ce qu'on appelle une bifurcation). Dér. du rad. de bifurquer*; suff. -ation*.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 70.