| BIDONNER1, verbe trans. Arg. [Correspond à bidon1] A.− Vider des bidons, boire généralement en abondance. On a bien bidonné (Huysmans, Les Sœurs Vatard,1879, p. 174): 1. − Passe donc moi la vinasse, dit-il à Croquebol, nous allons bidonner un coup, ça vaudra mieux que de perdre son temps à discuter avec des couennes!
Courteline, Le Train de 8 h 47,1888, 1repart., 7, p. 81. B.− Emploi pronom. S'amuser, rire sans modération. On se bidonnait tous pour finir (Céline, Mort à crédit,1936, p. 81): 2. − C'est un misérable, hurlait-il. [un héritier frustré] C'est un fou! On plaidera. Vous avez beau vous bidonner tous. Je refuse la succession.
Toulet, La Jeune fille verte,1918, p. 304. Rem. Bidonnant, ante, adj. Qui fait se bidonner, amusant. Ce que c'est bidonnant ...! (Aymé, La Mouche bleue, 1957, p. 189). PRONONC. : [bidɔne]. ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1866 arg. (A. Delvau, Dict. de la lang. verte, p. 32 : Bidonner a la cambuse [...] Boire au cabaret) − France; 2. 1888 arg. des lycéens de Brest se bidonner « rire » d'apr. G. Esnault, Notes complétant le dict. de Delesalle, 1947; 1901 (A. Bruant, Dict. fr.-arg., p. 395).
Dér. de bidon1*; dés. -er. STAT. − Fréq. abs. littér. : 8. BBG. − Sain. Lang. par. 1920, p. 139. |