| BIBUS, subst. masc. Vx et fam. [Avec une nuance de mépris] Chose sans importance, sans valeur : Quoi! pour des vanités, des bibus, des sornettes,
Se sabrer, s'éventrer avec des baïonnettes
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A. Pommier, Crâneries et dettes de cœur,1842, p. 125 ♦ Loc. De bibus. Sans importance, sans valeur. C'est une affaire de bibus; ce sont des raisons de bibus (Ac.1798-1878). ♦ [En parlant d'une pers.] Homme de rien, idiot (cf. Balzac,
Œuvres diverses, t. 1, 1850, p. 519). − Usuel. Étagère bibus, bibus. Petit meuble à étagères où l'on place des bibelots, des livres. PRONONC. : [bibys]. Durée mi-longue sur la 2esyll. dans Passy 1914. Pour la prononc. de s final dans bibus, angélus, autobus, blocus, cactus, etc., cf. Kamm. 1964, p. 199. Cf. déjà Ac. 1798 : ,,on prononce l's`` (cf. également Ac. 1835, 1878). ÉTYMOL. ET HIST. − Av. 1660 de bibus « de rien » (Scarr., Ép. à M. d'Aumale dans DG : Les rimailleurs de bibus Nommez poetes par abus); cf. 1670 (Hauter., Souper mal appr. ds Le Roux : Ventre bleu! Quittez-là vos raisons de bibus).
Composé de la racine onomat. bib- « indiquant quelque chose de peu de valeur », v. babiole, bibelot et de la finale lat. -bus p. anal. avec l'expr. jur. fréq. de quibus [agitur] « ce dont il s'agit », d'où a été tirée l'expr. fam. Quibus « argent ». STAT. − Fréq. abs. littér. : 1. BBG. − Sain. Sources t. 1 1972 [1925], p. 409. |