| * Dans l'article "BIBLIOMANE,, adj. et subst. masc." BIBLIOMANE, adj. et subst. masc. A.− Adj. Qui a la passion des livres, en particulier des livres précieux et rares : 1. Mais chaque fois que je rencontre un volume qui m'a induit en erreur, (...) : − Va! lui dis-je avec une joie amère, (...) et puisses-tu (...) entrer dans la vitrine de quelque agent de change bibliomane, que tu ne pourras séduire comme tu m'as séduit, puisqu'il ne te lira jamais.
A. France, Le Crime de Sylvestre Bonnard,1881, p. 503. B.− Subst. masc. Collectionneur atteint de cette passion : 2. Le bibliomane, l'amateur de tableaux, le naturaliste, le numismate, l'archéologue (je parle de ceux qui ont la manie et non l'amour de la science), ne me paraissent pas plus déraisonnables les uns que les autres...
Jouy, L'Hermite de la Chaussée d'Antin,t. 2, 1812, p. 2. Rem. 1. On rencontre dans la docum. l'adj. bibliomaniaque « qui est relatif à la bibliomanie ». Fureur bibliomaniaque (Courier, Lettres de France et d'Italie, 1809, p. 801). 2. P. anal. avec bibliomane, on rencontre aussi biblomane « (celui) qui a la passion de la Bible » : ,,... inconnue et fermée au reste du monde, mais se développant, pénétrant et tyrannisant en tout lieu, l'Angleterre contemporaine, celle qui est forte, non l'Angleterre prédicante et biblomane du xviiesiècle (...) doit être jugée à peu près aussi libérale que put l'être Carthage dans l'Antiquité ou Venise moderne`` (Maurras, Kiel et Tanger, 1914, p. 142). PRONONC. : [biblijɔman] ou [bibliɔ-] (cf. bibliographe). Buben 1935, p. 58, § 47 rappelle : ,,Mart. blâme [α] [= ɑ post.] dans émane, galen, bibliomane``. ÉTYMOL. ET HIST. − 2emoitié xviies. (forgé par Gui Patin d'apr. Juvenel de Carlencas, Les Essais sur l'hist. des Belles-Lettres, des Sciences et des Arts, Lyon, 1749 et Guérin 1892 dans Fr. mod., t. 14, p. 294); 1715 (Ménagiana, 4, 58 [3eéd.], dans Quem.).
Dér. du rad. du gr. β
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ν « livre » (bible*); suff. -mane*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 7. DÉR. Bibliomanie, subst. fém.Passion du bibliomane. − [biblijɔmani] ou [bibliɔ-]. Cf. bibliographe. − 1reattest. 1654 (G. Patin, Lettres, 149, éd. 1689 dans R. Hist. litt. Fr., t. 5, p. 289); dér. du rad. du gr. β
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ν « livre » (bible*), élément suff. -manie (-mane* et -ie*). |